Ben Aliwa (m. 1934)

Ahmad al-Alawi dit Ben Aliwa

(Mostaganem, 1286 [1869] – idem, 1353 [1934])

Membre de la confrérie Darkawiyya (elle-même branche de la Shadiliyya), il s'en sépara en 1914 pour fonder sa propre voie (at-tarika al alawiyya).

Au cours des années qui suivirent il parvint à étendre l'influence de celle-ci à travers toute l'Afrique du Nord et jusqu'en Europe (il a participé à la fondation de la Mosquée de Paris). Al-Alawi est l'auteur de nombreux ouvrages de mystique et de théologie musulmane (dont al-unmidhadj al-farid et al-Minah al-kudusiyya, où il reprend le thème du Mursh'id al-mu'in d'Ibn Ashir) ainsi que de recueils de poèmes (Diwan).

Dans les années 1920-1930 il s'opposa aux excès du salafisme (son journal, al-balagh al-djazairi avait été conçu pour répondre au succès d'al-Shihab de Ibn Badis), ainsi qu'à ceux du colonialisme (il soutint discrètement Abd al-Krim durant la Guerre du Rif et lutta contre les thèses assimiliationnistes) tout en maintenant vivante la tradition du dialogue interreligieux.

Son charisme hors du commun a durablement impressionné ceux qui l'ont côtoyé.

http://www.vitaminedz.com/articles-480-27-1239-mostaganem-personnages___religieux___musulmans___al_alawi-biographie_du_cheikh_el_ala____-3.html

Cheikh el-Alawi

"Il ne s'agit pas de savoir si vous êtes dans la miséricorde de Dieu , mais plutôt si la miséricorde de Dieu est en vous."

"Si tu pouvais voir où je suis
Dans la Toute Sainte Présence,
Tu me verrais seul, et nul autre.
Mais la Vérité d'un voile m'a vêtu,
Et tes regards ne peuvent pas m'atteindre.
Tu me vois, sans me voir, d'un regard négligent.
Aiguise l'œil de ta foi et regarde
Par un acte de pure vision.
Si ta foi devient certitude,
Il se peut que tu me découvres."

citation(s) / poème(s) n° 889: Ahmad Al-Alawi, Dîwân, traduit par M. Lings, Les Amis de l'Islam, Tourrette-sur-Loup, 1984

"Comment l'Essence de Dieu serait-elle enfermée sous son voile ?
Le seul voile est Sa Lumière."

Idem, poème 883

"Tu n'auras pas plus besoin de négation que d'affirmation, car Celui dont l'etre est nécessaire est déjà affirmé avant que tu l'affirmes, et ce dont l'être est impossible est déjà néant avant que tu ne le nies."