[i]Le voile démystifié[/i]

Junior Nombre de messages : 35 Date d'inscription : 17/11/2006

Salam,

Avez-vous lu ce livre de Leïla BABES, professeur de sociologie des religions à l'université catholique de Lille ? Qu'avez-vous pensé de sa démonstration ?

Je viens de le commencer, et j'aimerais avoir des avis sur sa critique des discours émis par les autorités sur le hijab.

Junior Nombre de messages : 35 Date d'inscription : 17/11/2006

Bon, personne ne l'a lu, on dirait.
C'est bien dommage. Je le conseille vraiment.

Elle explique le contexte et le sens des versets utilisés pour justifier le port du voile et fait brièvement l'histoire des usages du voile, pratique préislamique très ancienne.
Mais sa thèse concerne surtout l'époque contemporaine: ce sont les usages et les discours actuels, et récents, sur le voile, en faisant une norme spirituelle et une pratique et une obligation religieuses (plutôt qu'une pratique de contrôle social et sexuel, ce qu'il est à la fois dans le Coran, la Tradition et les coutumes locales), qui sont objets de l'étude.

Confirmé Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 05/10/2006

Salaam

Je ne l'ai pas lu. Quand est-ce qu'elle l'a ecrit au juste ? C'est récent ?

Salaam

Junior Nombre de messages : 35 Date d'inscription : 17/11/2006

itinerant a écrit:: Salaam

Je ne l'ai pas lu. Quand est-ce qu'elle l'a ecrit au juste ? C'est récent ?

Salaam

Salam

Oui, c'est un livre qui a été publié en 2004.

Junior Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 08/11/2006

Bonsoir

Leila Babès est une lecture intéressante mais la personne est controversée, ce qui rend ses thèses plus ou moins acceptables. Cependant, puisque tu le recommandes, je lirai ce livre et essaierai de venir en discuter ici avec toi. Mais pour prendre Babès "aux cornes", il faut aussi lire "L'Islam positif" qui est sa base idéologique et sans laquelle il est difficile de comprendre son cheminement.

Junior Nombre de messages : 35 Date d'inscription : 17/11/2006

nabuchodonosor a écrit:: Bonsoir

Leila Babès est une lecture intéressante mais la personne est controversée, ce qui rend ses thèses plus ou moins acceptables. Cependant, puisque tu le recommandes, je lirai ce livre et essaierai de venir en discuter ici avec toi. Mais pour prendre Babès "aux cornes", il faut aussi lire "L'Islam positif" qui est sa base idéologique et sans laquelle il est difficile de comprendre son cheminement.

Bonsoir

J'ai commencé L'islam positif. J'ai lu un de ses articles et commencé d'autres de ses livres. C'est très intéressant. Bien mieux que tout ce que je peux lire par ailleurs sur ces sujets.

Je t'attends avec impatience donc.

Je suis un peu déçu que les concernées, si je puis dire, ne s'intéressent pas à ce genre de lectures et débats - sauf par le biais de démonstrations, qui n'en sont pas, par des savants, qui n'en sont souvent pas non plus...

Junior Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 24/11/2006

nabuchodonosor a écrit:: Bonsoir

Leila Babès est une lecture intéressante mais la personne est controversée, ce qui rend ses thèses plus ou moins acceptables. Cependant, puisque tu le recommandes, je lirai ce livre et essaierai de venir en discuter ici avec toi. Mais pour prendre Babès "aux cornes", il faut aussi lire "L'Islam positif" qui est sa base idéologique et sans laquelle il est difficile de comprendre son cheminement.

Bonjour

Absolument pas son cheminement a pour cause d'autres facteurs qui sont d'ordes historiques, son hostilité est la seule résultante d'une démarche revancharde qui a pour origine la dépossession des terres de sa famille par la réforme agraire entreprise par Ben bella au lendemain de l'indépendance.

Celui ci, à juste titre d'ailleurs, s'était attaqué aux biens des tenants de l'ordre maraboutique qui avait collaboré avec l'état colonial. Elle voua suite à cela (propos tenus à la tv belge), une haine tenace à l'encontre du ben bellisme mais aussi à l'argumentaire des oulémas qui avait insuflé l'esprit de défiance face à l'orde confrérique dans la période précédant la révolution algérienne.

Ceci dit je n'ai pas lu son livre, je tenais juste à expliquer les raisons de son positionnement idéologique.

Junior Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 24/11/2006

inji a écrit:

Shahruk a écrit:

nabuchodonosor a écrit:: Bonsoir

Leila Babès est une lecture intéressante mais la personne est controversée, ce qui rend ses thèses plus ou moins acceptables. Cependant, puisque tu le recommandes, je lirai ce livre et essaierai de venir en discuter ici avec toi. Mais pour prendre Babès "aux cornes", il faut aussi lire "L'Islam positif" qui est sa base idéologique et sans laquelle il est difficile de comprendre son cheminement.

Bonjour

Absolument pas son cheminement a pour cause d'autres facteurs qui sont d'ordes historiques, son hostilité est la seule résultante d'une démarche revancharde qui a pour origine la dépossession des terres de sa famille par la réforme agraire entreprise par Ben bella au lendemain de l'indépendance.

Celui ci, à juste titre d'ailleurs, s'était attaqué aux biens des tenants de l'ordre maraboutique qui avait collaboré avec l'état colonial. Elle voua suite à cela (propos tenus à la tv belge), une haine tenace à l'encontre du ben bellisme mais aussi à l'argumentaire des oulémas qui avait insuflé l'esprit de défiance face à l'orde confrérique dans la période précédant la révolution algérienne.

Ceci dit je n'ai pas lu son livre, je tenais juste à expliquer les raisons de son positionnement idéologique.

Salam

Merci à vous deux, vos posts ont le grand avantage de nous rappeler qu'il faut toujours lire un auteur à la lumière de son parcours, sans pour autant verser dans les procès d'intentions et les préjugés.
Shahruk : as-tu des références précises pour appuyer tes propos concernant L.Babès ? ça m'intéresse beaucoup. Merci Smile

salam

Salam aleikoum

Leïla Babes contrairement à d'autres intellectuels, appartenant à la même tendance politique laïco-assimilationniste, a une vraie thèse effectuée en Algérie, mais qui n'a rien à voir avec la spécialité dont elle se prévaut en France. Mais son exemple est illustratif d'un fait qui est que l'université française s'est spécialisée dans le recyclage d'anciens membres du PAGS, (Parti de l'avant garde socialiste)qui ont tonjours été coupés de la réalité algérienne.

Par ailleurs le centre de recherche pour lequel elle a travaillé est connu dans le milieu universitaire algérien pour être complétement acquis à l'idéologie précitée, ce qui explique sa marginalité et il ne doit sa survie qu'aux subsides d'un comité de parrainage français.

Junior Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 21/12/2006

As-salam alaykoum

J’interviens car j’ai une affection particulière pour ces crapules laïco-éradicatrice du PAGS, ex - PCA qui a changé de nom pour faire oubliée qu’il n’était que les petits chiens du PCF colonialiste. Après avoir approuvé les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata et n’avoir pas participé à la révolution algérienne, les super-révolutionnaires du deuxième bureau du PCA furent contraint de changé de nom, alors ils ont pris le patronyme splendide de Parti de l’Avant-Garde Socialiste. Ce nom flamboyant a servie de « cache sexe » à une politique d’arrière garde de défense de la francité en Algérie.

Cela à toujours fait d’eux des individus cosmopolite détaché du peuple algérien tant par leur idéologie athée et anti-islam que par leur mode de vie « français ». En effet, les communistes algériens sont les plus grands oenologues du Maghreb.

Pour ce qui est des « nouveaux penseurs de l’Islam » voilà encore une catégorie médiatique qui n’a aucune signification. Chacun peut mettre ce qu’il veut dans ce groupe d’Ali Shariati à Mohammed Arkoun, en passant par Tariq Ramadan ou l’anthropologue imaginaire Malek Chebel. Bref, voici seulement une manière d’agité du vent en faisant croire à un cour de penser unifier.

De plus, ces penseurs ont été présentés en France par l’arriviste et ancien animateur télé Rachid Benzine qui en manque de notoriété c’est investi dans l’islam. Bruno Etienne en manque d’informateur indigène a généreusement donné à cet incompétent une place dorée à Aix en Provence alors qu’il n’a aucune formation islamique.

Bref, l’étude du monde arabe et de l’islam en France est toujours une mascarade.

Affligent

Wa salam alaykoum

Passage effacé

Junior Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 24/11/2006

Sun-Tzu a écrit:: As-salam alaykoum

J’interviens car j’ai une affection particulière pour ces crapules laïco-éradicatrice du PAGS, ex - PCA qui a changé de nom pour faire oubliée qu’il n’était que les petits chiens du PCF colonialiste. Après avoir approuvé les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata et n’avoir pas participé à la révolution algérienne, les super-révolutionnaires du deuxième bureau du PCA furent contraint de changé de nom, alors ils ont pris le patronyme splendide de Parti de l’Avant-Garde Socialiste. Ce nom flamboyant a servie de « cache sexe » à une politique d’arrière garde de défense de la francité en Algérie.

Cela à toujours fait d’eux des individus cosmopolite détaché du peuple algérien tant par leur idéologie athée et anti-islam que par leur mode de vie « français ». En effet, les communistes algériens sont les plus grands oenologues du Maghreb.

Pour ce qui est des « nouveaux penseurs de l’Islam » voilà encore une catégorie médiatique qui n’a aucune signification. Chacun peut mettre ce qu’il veut dans ce groupe d’Ali Shariati à Mohammed Arkoun, en passant par Tariq Ramadan ou l’anthropologue imaginaire Malek Chebel. Bref, voici seulement une manière d’agité du vent en faisant croire à un cour de penser unifier.

De plus, ces penseurs ont été présentés en France par l’arriviste et ancien animateur télé Rachid Benzine qui en manque de notoriété c’est investi dans l’islam. Bruno Etienne en manque d’informateur indigène a généreusement donné à cet incompétent une place dorée à Aix en Provence alors qu’il n’a aucune formation islamique.

Bref, l’étude du monde arabe et de l’islam en France est toujours une mascarade.

Affligent

Wa salam alaykoum

Salam aleikoum

Je n'avais pas connaissance du fait que Rachid Benzine, prof et doctorant imaginaire avait été coopté par Bruno Etienne à l'IREMAM. Je comprends d'autant mieux, au regard de ces faits, l'hilarité des spécialistes des universités anglo-saxonnes quant à la production française dans ce domaine.

Pour ce qui est du PAGS, je n'ai pas à proximité l'ouvrage de Mohamed Harbi s'y référant, mais je peux citer le témoignage de l'ancien président du HCE Ali Kafi (Haut comité d'état: instance étatique mise en place après l'annulation des éléctions législatives de 1991, il y remplaça Mohamed Boudiaf assassiné).Il fut, rappelons le, un militant nationaliste et un combattant de la révolution algérienne. Voici son propos:

"Le PCA (ancêtre du PAGS) était lié au PCF et constitué d'européens et d'algériens. Il était également éloigné des aspirations réelles du peuple algérien (l'indépendance par la lutte armée). Ses positions étaient fluctuantes.Malgré les déclarations, les communiqués et les motions adoptés dans ses congrès, il était en réalité plus proche des courants bourgeois que des masses populaires. Il a, à son passif, des erreurs historiques impardonnables pour un parti qui se voulait progressiste: en 1936, il a soutenu le projet Blum-Violette qui visait quelques réformes et l'octroi de la citoyenneté française à l'élite seulement; durant les évenements du 8 mai 1945, il a appelé à réprimer le nationalisme populaire."

Cela est extrait de son ouvrage autobiographique intitulé: Ali Kafi, du militant politique au dirigeant militaire. mémoires (1946-1962).

De ce fait le recyclage des éléments du PAGS, par l'université française ne m'étonne en aucun cas puisqu'il s'agit de ses enfants idéologiques laissés en 1962.

Junior Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 21/12/2006

As-salam alaykoum

Juste une petite réflexion sur Babès, Chebel et les autres:

« Quand il s’agit de décrire la crise profonde qui secoue le monde musulman en général et les pays arabes en particulier, les feux des projecteurs occidentaux sont systématiquement dirigés sur la mise en évidence des défauts de nos structures intérieures » relève très lucidement le sociologue tunisien Aziz Krichen (1) . « Ces carences sont rapportées à des déterminismes enfouis dans la longue durée, et présentées comme le résultat logique nécessaire d’une histoire et d’une culture qui nous seraient propres. Lorsque de telles problématiques sont reprises et relayées par des acteurs autochtones, on peut constater que ces derniers sont fortement encouragés, soutenus, applaudis et reconnus. On les publie, on les "médiatise", on les invite, on les récompense : ils font le travail à votre place ».

Wa salam alaykoum