Tahir al-Jazairi
Damas, 1268 [1852] – idem, 1335 [1920]
Issu d'une famille algérienne qui avait fuit l'occupation française, il étudia sous la direction de son père, juriste malékite de renom, Muhammad Salih (m. 1868). Il maîtrisait l'arabe, le berbère, le turc et le persan.
Enseignant, fut nommé inspecteur de l'enseignement primaire. Parallèlement il fonda une association de bienfaisance dans l'espoir de lutter contre le développement du prosélytisme chrétien. Le cercle d'études, qu'il anima d'abord à Damas puis au Caire (1907-1918) devint rapidement l'un des plus courus du Moyen-Orient. L'enseignement réformateur qu'il y dispensa rappelait par de nombreux points celui que Muhammad Abduh donnait à la même époque. La plupart des futurs dirigeants du nationalisme syrien ou de ses précurseurs y ont participé (dont Muhammad Kurd Ali et Jalal al-Dîn al-Kasimi).
Al-Jazairi a également à la rénovation des madrasas zahiriyya et khalidiyya de Damas en rachetant des milliers de manuscrits rares afin de les mettre à disposition des étudiants en sciences islamiques (le cheikh al-Albani sera plus tard l'un des bénéficiaires de cette initiative).