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 La formation classique d'un savant musulman

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Abd95
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Abd95


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MessageSujet: La formation classique d'un savant musulman   La formation classique d'un savant musulman EmptyLun 11 Déc - 1:47

As-salam aleykum

A partir du seconde siècle de l'Hégire et jusqu'à il y a encore quelques décennies, la formation d'un savant musulman se faisait selon un processus et des modalités remarquablement précises et stables. On pourrait les résumer en disant qu'elles étaient à la fois très souples dans leur forme (pas de séminaires comme chez les catholiques avec programme officiel imposé) et très rigide dans leur esprit (car le but est toujours de rester fidèle à la tradition reçue).

Suivons –très schématiquement- le cas d'un enfant destiné par ses aptitudes personnelles ou de par son milieu social à s'engager dans la voie des études religieuses.

Il grandit généralement dans un milieu très pieux. Tout jeune, il observe déjà son père et les membres de sa famille accomplir la prière et les rites quotidiens de l'Islam (jeûnes, lectures du Kur'an, etc.) Le soir, sa mère ou ses vieilles servantes lui content les légendes qui entourent la vie du Prophète (sws), de ses Compagnons et des grands héros et héroïnes de l'histoire islamique. Ainsi il baigne dans une atmosphère propre à susciter en lui l'amour et le respect de sa religion dont il voit ô combien elle est centrale dans la vie de ceux qui l'entourent. Plus tard, vers l'âge de cinq ans il commence à étudier les bases de la lecture du Kur'an avec sa mère, son père ou un précepteur (mu'addib). Puis, envoyé à l'école coranique (maktab, katatib) il apprend le Kur'an tout entier en en répétant les versets, les sourates et les chapitres pendant plusieurs années, d'abord seul puis devant le répétiteur (mu'alimin) qui corrige si besoin ses erreurs de diction. Vers l'âge de sept ans, il commence à faire sa prière et ses ablutions. Avec ses camarades et sous la surveillance de son répétiteur on lui inculque les vertus de l'obéissance, du partage et de l'émulation intellectuelle. Après l'étude il a le droit de jouer et de s'amuser, s'il n'est pas pensionnaire il rentre chez lui. Lorsqu'il connaît le livre saint par cœur (hafiz kur'an) en général vers 12-13 ans, il retravaille les subtilités de la grammaire, de la prononciation et de la lexicographie de la langue arabe, souvent en utilisant les poésies issues du répertoire classique. Il peut alors passer à l'étape supérieure, l'enseignement des sciences religieuses proprement dites.

Désormais un adolescent accompli, il se joint aux cercles (halakat) d'études organisées de façon journalière par les professeurs (mudarissin) de l'université où il étudie. Au début, il se met tout au fond, au dernier rang, petit à petit il se rapproche du maître. Une relation de complicité naîtra inévitablement entre celui-ci et ses meilleurs élèves. Car l'enseignement se doit d'être un modèle de vertu et de pédagogie, et non pas seulement un puit de science. L'éducation est aussi morale. Au cours de ces séances, le professeur fait la dictée puis commente des ahadith-s, fait le tafsir des verstes coraniques, reprend les principes de la dogmatique (kalam), de la logique, des sciences juridiques et de l'histoire islamique. Dans un premier temps l'élève demeure avec les professeurs de la madrasa où de l'université où il a été formé, mais bientôt il part en quête de la science dans les madrasas, les mosquées et les universités où il choisit de parfaire ses études, parfois très loin de son pays natal, le plus souvent sur la route qui le mène au pèlerinage de La Mekke. En général, il se marie jeune, vers 18 ans.

Au cours de ces séances, qui sont de plus en plus précises et complexes, l'enseignant lit et commente les grands textes qui forment les classiques de la discipline qu'il se propose de faire étudier, puis il pose des questions à ses élèves. Lorsqu'au bout d'un temps plus ou moins long l'élève est considéré comme apte, c'est-à-dire lorsqu'il a bien mémorisé l'ensemble des connaissances requises et leur articulation, il reçoit des mains de ses maîtres l'autorisation d'enseigner (idjaza) ou de délivrer des avis juridiques. Cette autorisation sera d'autant plus prestigieuse qu'elle aura été obtenue des mains d'un savant respecté.
Parallèlement à ces séances diurnes, l'élève peut choisir de recevoir un enseignement nocturne et privé, de la part de maîtres spirituels qui lui révéleront au terme d'une initiation les secrets du texte saint et les voies d'accès vers Dieu. C'est la voie des soufis.

Désormais nanti de sa licence, il donne donc lui-même des cours à des élèves, d'abord sur des matières simples puis sur des matières de plus en plus complexes. En privé il dicte ses réflexions à ses meilleurs apprentis, ces notes serviront à la rédaction de futurs ouvrages. Au fil du temps sa renommée s'accroît. Il peut alors être nommé à des différents postes : il deviendra juge (kadi) ou grand-juge (kadi al-kudat, shaykh al-islam, mufti al-akbar) s'il choisit la carrière juridique, ou bien professeur (mudaris) puis recteur (sheikh) d'une madrasa ou d'une université s'il préfère celle de l'enseignement. C'est alors seulement qu'il pourra cesser toutes ses activités profanes pour se consacrer uniquement au service de l'Islam et des fidèles. Selon son tempérament ou si les circonstances l'obligent, il lui arrivera souvent de se retrouver engagé dans les controverses intellectuelles du moment. Parfois, et notamment si le politique s'en mêle, notre savant pourra risquer de se voir entraîné dans des querelles qui mettront sa sécurité en danger.

En général, son emploi du temps se partage entre la prière (les cinq prières quotidiennes, celle du vendredi, les prières surérogatoires accomplies la nuit ou dans certaines occasions), l'enseignement, la lecture des ouvrages de sa bibliothèque, la réception des notables ou des personnalités étrangères de passage dans la madrasa. Le soir il anime des kiyam (veillées pieuses). Il arrive aussi que le savant fasse des retraites spirituelles loin de la ville, dans des ermitages (khankah).

La sûreté de ses connaissances, l'élévation de sa pensée, mais aussi la force de sa piété, de son engagement, bref son charisme, lui vaudront au fil des ans l'estime plus ou moins grande de ses coreligionnaires. Parfois il recevra de son vivant et plus souvent après sa mort des titres honorifiques (par exemple al-sheikh al-akbar, hujjat al-islam, al-imam al-haramayn, etc.). Enfin, très souvent, après son décès, sa tombe sera embellie et fera la fierté de la ville et du quartier où elle se trouve.

On a une idée du prestige qu'il atteint alors en relisant cette phrase de l'un des plus célèbres savants de l'Islam :

"Qui apprend, agit et enseigne sera puissant dans le royaume des cieux car, il est semblable au soleil, dont l’éclair illumine le reste de l’univers, ou pareil au musc, qui embaume tout ce qui l’entoure ; Celui qui entreprend d’enseigner assume une tâche considérable et lourde de
conséquences, et ne doit jamais perdre de vue les règles à observer dans son comportement et dans ses fonctions"
Abu Hamid al-Ghazali, Revivification des sciences de la religion, vol. 1, p. 48.
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MessageSujet: Re: La formation classique d'un savant musulman   La formation classique d'un savant musulman EmptySam 30 Déc - 22:57

Salamou alaykoum

Un très très grand merci, Abd95, ce texte est très très important. Quand on lit les biographies des grandes figures de l'islam, on trouve toujours évoquée la formation mais c'est toujours très succint et puis traité comme si ça allait de soi. Alors que derrière la formation, il y a tout un mécanisme jamais assez étudié qui est à l'origine de leur célébrité : les figures les plus connues sont celles de ceux qui ont suivi de près ce cheminement de l'enseignement religieux.
On peut mettre l'accent sur la pérennité de la formation du cheikh à travers le temps. Pérennité et puis rupture au XXème qui éclate aux yeux quand on lit le récit de Taha Hussein dans Kitab al-Ayam. On trouve bien ce cheminement mais vécu avec le regard d'un enfant et pas avec le regard de l'historien et cela change beaucoup de choses dans la perception qu'on a de cette formation : elle n'est pas du tout évidente pour l'enfant surtout quand celui-ci a déjà le don de la distinction intellectuelle.
Dans Kitab al-Ayam, Taha Hussein relate sa formation à la kuttab de son village et la pression qui pèse sur ses épaules parce que son père veut le voir réussir à tout prix. On sent que l'enfant n'est pas du tout intéressé par l'apprentissage du Coran, qu'il est maladroit et que sa motivation est la satisfaction de son père.
Mais en même temps que ça, le petit grandit et s'attache de plus en plus à l'apprentissage du tajwid, à aller étudier comme son frère à la grande université d'Al-Azhar où préside "l'Imam", Muhammad Abduh. Il veut aller à la ville, suivre les cours des grands chouyoukh et pourtant quand il y arrive, il est déçu et ne trouve pas tellement sa place. Cet étudiant est hors-norme et il le restera. Au XXème siècle, c'est l'un des plus grands auteurs arabes.
Alors on peut s'arrêter à l'étude de cet aspect atypique du personnage et le considérer pas comme une anormalité mais comme quelquechose que tous les étudiants vivent d'une manière ou d'une autre. Peut-être que Ibn Khaldun, Al-Ghazali ou Ibn Taymiyya, les plus connus ont eu le même souci, la même insatisfaction permanente sui a fait d'eux ce qu'ils sont devenus, des grands auteurs.
En fait ce que je veux dire, c'est que l'enseignement traditionnel est la base d'un système qui forme correctement les étudiants mais qu'il n'est vraiment efficace que lorsque les étudiants n'en sont pas satisfaits et tentent de le redéfinir ou de le réformer même légèrement. Donc, cet enseignement n'est une réussite que s'il est remis en question. Vous voyez la complexité de cette étude,dites-moi si je me trompe ou si ce n'est pas clair. Merci encore.
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Abd95
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MessageSujet: Re: La formation classique d'un savant musulman   La formation classique d'un savant musulman EmptyDim 31 Déc - 0:33

As salam aleykum

Il est certain que pour être un simple imam, un khatib ou un kadi, il n'était pas besoin d'être habité d'une foi ardente car ces métiers ont quelque chose de mécanique, il s'agissait d'apprendre des procédures, des règlements, et puis de les sortir ... bref, d'avoir une bonne mémoire.

Toutefois, pour être un grand mufti, un muhaddith, mufassirin, un mutakallum, un maître soufi, bref, un 'alim d'envergure, et pour être reconnu comme tel par ses pairs et les fidèles, il faut avoir pénétrer l'essence de sa science, et non seulement sa surface ... or, tout ceux qui ont laissé une trace dans l'histoire étaient animés d'une telle flamme intérieure, cette flamme qu'allume le iman lorsque Allah l'implante dans le coeur de celui qu'Il a choisi ...

En somme, il est vrai que les imams étaient surtout des encadrants, et que leur carrière pouvait avoir un caractère quelque peu contraint en certains cas, mais lorsque l'on parle de grands savants, la question ne se pose plus en ces termes ...

Wa Allah ou allem
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MessageSujet: Re: La formation classique d'un savant musulman   La formation classique d'un savant musulman EmptyMer 10 Jan - 14:40

Salamou alaykoum

Et bien tu vois Abd95, ce que tu écris là, c'est... comment dire ? Mais comment se fait-ce que je ne t'avais jamais lu avant ? sunny
Al-Shajara, viens par ici s'il te plaît si tu lis cette discussion.

Citation :
Il est certain que pour être un simple imam, un khatib ou un kadi, il n'était pas besoin d'être habité d'une foi ardente car ces métiers ont quelque chose de mécanique, il s'agissait d'apprendre des procédures, des règlements, et puis de les sortir ... bref, d'avoir une bonne mémoire.

La mécanique du savoir est essentielle. On comprend bien que le rôle des imam-s dans les villes et les villages du monde musulman ne sert pas à se définir comme savant mais comme répétiteur d'un enseignement lui-même mécanique. D'où la banalité, la banalisation même du savoir en Islam, comme dans les autres religions. Mais le répétiteur, de quoi est-il répétiteur ? De quel enseignement ? De celui des créateurs du savoir, ces grands savants qui ont transcendé leur petit rôle. C'est une boucle en fait : Ibn Taymiyya ! Ibn Taymiyya n'est-ce pas cet auteur dont nous retrouvons l'enseignement dans notre mécanique du savoir ? Ibn Taymiyya a-t-il été mécanisé au point que son enseignement est dénaturé ? ou alors il est bel et bien restitué. Mais alors ?
Mais alors, nous voilà bien embêté non ? Si ceux qui transcendent le savoir sont banalisés sans forcément être dénaturés, le système est en lui-même une aberration non ? Si les universités enseignent l'enseignement d'Ibn Taymiyya, au point que cet enseignement devient mécanique, où est la chance de pouvoir avancer réellement. La sclérose intellectuelle dont on nous parle tout le temps ne verra jamais de fin puisqu'elle se crée à partir de l'enseignement des transcendeurs du savoir.
Aie aie aie, j'ai mal à la tête pale
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Abd95
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MessageSujet: Re: La formation classique d'un savant musulman   La formation classique d'un savant musulman EmptyJeu 11 Jan - 1:35

As salam aleykum

Pratiquons la métaphore, imaginons la religion (et je dis bien la religion, et non la foi, car le iman n'est pas le dîn) comme un espace formé de creux et des pleins. Les pleins, c'est ce qui est sûr, ce que la tradition unanime garantie comme étant véridique, ou du moins, comme étant le plus véridique possible dès lors que l'on croit à la révélation qui en est le fondement. Par exemple que Dieu est, et qu'Il est Un. Les vides, ce sont, à l'inverse tous ces espaces de questionnements et d'interrogations auxquels la tradition la plus consensuelle n'est pas capable de répondre. Par exemple, le Prophète (sws) a t il nommé Ali comme successeur à Ghadir Kum, ou encore, qu'a t il dit exactement de la nature des attributs divins ? Ou bien encore, qu'aurait-il pensé de toutes ces milliers de petites choses qui sont venus transformer la vie quotidienne des croyants depuis quatorze siècles ?

L'ensemble des pleins forme le domaine du 'ilm, du savoir. Quant aux vides, c'est avec l'interprétation (ra'y) qu'on parvient tant bien que mal à les combler.

Et bien disons simplement que l'on pourrait résumer les trois premiers siècles de l'histoire du droit musulman (et aussi dans une moindre mesure, de la théologie) comme une vaste entreprise visant à remplacer le ra'y par du 'ilm. Toutes les écoles ont contribué à cela (et c'était même leur raison d'être) la seule différence tient à ce que certaines l'on fait de façon plus restrictive que d'autres.

A la base de ce processus, il ne faut pas chercher une quelconque malveillance ou un esprit borné. En fait, il n'y a rien d'autre que le scrupule, le wara (d'ailleurs l'un des grands architectes de ce mouvement, l'imam Ahmad, a écrit un Kitab al-wara). L'homme scrupuleux est celui qui, parce qu'il craint de tomber dans l'erreur, cherche à trouver le dalil (preuve) qui lui permette d'être sûr que tous ces actes sont licites (halal).

Pour résoudre cet impérieux problème, et après avoir "épuisé" le Livre saint, on interroge la Sunna, d'ou la recherche constante de nouvelles traditions qui permettent d'être certains de la licéité d'une pratique. Après quoi, on comble les espaces encore vides en utilisant l'analogie (le kiyas, cher à l'imam Shafi'i). Les générations passant, ces procédures, ces méthodologies finissent par acquérir une autorité qui leur est propre, et ceci en raison de leur utilité pratique mais aussi à cause du charisme de ceux qui les ont employé en premier (dans les sociétés de l'époque l'importance du charisme personnel n'est pas à prendre à la légère). On assiste alors à la naissance d'une jurisprudence qui s'allonge peu à peu. Puis viennent les gloses de cette jurisprudence, et finalement on aboutit à un système parfaitement clos sur lui-même, structuré, logique, très utile tant que les structures sociales et économiques demeurent identiques à elles-mêmes, mais presque incapable de faire face à la nouveauté. Car cette architecture bien qu'entièrement humaine s'appuie sur le prestige de l'élément sacré qui se trouve à sa fondation, la Parole d'Allah le Très-haut, et cette simple filiation, même lointaine, suffit à lui donner une aura de majesté, et donc un caractère d'inviolabilité auprès des hommes et des femmes pleins de piété qui forment son audience.

En fin de compte, il suffit que la majorité des lettrés finissent par se mettre d'accord (idjma) dans les grandes lignes pour que toute remise en cause, toute critique, puisse passer pour une forme de subversion. Qui plus est, si ces lettrés trouvent un bras séculier prêts à les appuyer, et si celui-ci en retour obtient leur soutien pour assurer la légitimité de son pouvoir, alors les derniers esprits audacieux n'ont plus qu'à s'envoler dans les sphères de la mystique, à l'instar d'Ibn Arabi ou de Rumi, car il n'est plus de place pour eux dans les sciences exactes et les sciences juridiques. De facto, la mystique étant basée sur le dévoilement et non sur la raison pure, elle risque moins d'encourir les foudres de l'orthodoxie.

Attention, je ne dis pas que les croyants n'ont pas vécus heureux sous ce régime de la conformité et du respect des anciens, je dis seulement que cette façon de faire a été improductive au plan intellectuel et matériel et qu'une société inféconde sur ces deux plans ne pourra guère résister à la montée en puissance des sociétés plus dynamiques qui l'environnent. C'est faire affront à l'intelligence de son maître que de ne jamais en devenir un soi-même.

En définitive, il a donc fallut le choc colonial pour sortir de cette torpeur, ce sera la naissance du mouvement salafiste. Salafiste au sens large du terme, c'est-à-dire comprenant le vaste camp de ceux qui ont remit en cause les statu quo hérités de l'époque médiévale, donc aussi bien Abduh que Ibn Abd al-Wahhab, Ben Badis que Abdarazzik.


Wa Allah ou allam
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MessageSujet: Re: La formation classique d'un savant musulman   La formation classique d'un savant musulman EmptySam 13 Jan - 1:41

Salamou alykoum

Réalises-tu cher frère que ce raisonnement au demeurant brillant peut sortir du domaine strictement islamique et investir le thème universel de la transmission de savoir. Ce que tu décris s'applique très bien avec du recul au propre du système universitaire. Je retiens particulièrement cette distinction que tu fais en introduction entre din et iman, je vais lancer un sujet si tu le veux bien là-dessus.
Encore une petite question cher frère malgré tout : la progression du ra'y au 'ilm suppose-t-elle qu'à terme, le ra'y soit amené à disparaître ou y a-t-il une recréation, une régénération permanente qui puisse idéalement et concrètement s'effectuer ?

Barakallahoufik pour ce que nous apportent tes sujets et tes réponses.
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