ABDUL KHALIM SAYDULAYEV
Né à Argun en 1967, au sein d’une famille appartenant au clan (teip) des Ustradoï (branche des Belgatoï), Abdul-Khalim étudie la philologie à l’Université de Grozny en même temps qu’il officie comme imam dans son village. Lorsque les Russes envahissent le pays en 1994, il rejoint la résistance. Engagé par les miliciens locaux, il va rapidement devenir l’un des principaux responsables de la région d’Argun.
Après la victoire de 1996, il devient l’un des conseillers religieux (alim) de la présidence tchétchène. A cette position il démontre beaucoup de qualités personnelles, qualités qui lui valent d'être tenu en haute estime par les autres mujahidins.
En 1999 il reprend les armes et en 2001, il est nommé président de la Cour suprême islamique d'Itchkérie, ce qui fait de lui le guide spirituel de la rébellion.
Après la mort du président Maskhadov en mars 2005, il lui revient d’assumer les charges de président par intérim de la République d’Itchkérie, ce qu'il fait avec beaucoup de courage et de détermination. Il contribue notamment à réunifier les rangs des indépendantistes et à faire disparaître les traces des anciens clivages ethniques ou religieux qui avaient miné les rangs de la résistance dans les années 1990.
Il coordonne également l'extension du front anti-russe en dépêchant des combattants au Daghestan et en Ingouchie. Enfin, il réussit à obtenir des hommes de S. Basayev qu'ils cessent de s'attaquer inconsidérément aux civils. Le 17 juin 2006 cependant, après un peu plus d'un an à la tête des forces armées du pays, le président Abdul-Halim est tué lors d'un accrochage inégal dans les gorges de l'Argun.
En 2003, sa femme avait été brutalement assassinée par des militaires russes.