Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Action Directe

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Sun-Tzu
Junior
Sun-Tzu


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 21/12/2006

Action Directe Empty
MessageSujet: Action Directe   Action Directe EmptyDim 4 Mar - 10:26

Jean-Marc Rouillan d'Action directe écarte tout repentir

Jean-Marc Rouillan, fondateur du groupe terroriste Action directe (AD) qui purge depuis 20 ans une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour deux assassinats, écarte tout repentir dans un entretien à paraître mardi dans "Sud-Ouest".

"Le remords et le repentir devraient toujours incomber aux faibles et jamais aux forts et aux puissants. Pour notre part, nous avons assumé nos choix et nos déterminations. Nous avons tenu à être responsables jusqu'au bout. Vingt ans après, nous le sommes encore", affirme-t-il dans cet entretien réalisé par courrier.

Jean-Marc Rouillan, 54 ans, est incarcéré à la centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Il a été condamné en 1987 avec trois autres membres d'AD à la réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats de l'ingénieur général René Audran en 1985 et du PDG de Renault, George Besse, en 1986.

Cette peine était assortie d'une période de sûreté de 18 ans qui s'est achevée en février 2005.

Vingt ans après, Jean-Marc Rouillan dénonce les conditions de détention des membres historiques du groupe d'extrême gauche qui n'ont pour but que d'"obtenir notre repentir".

Mais pour lui, si les militants d'Action directe se repentaient, "cela aurait "une importance symbolique pour l'Etat" et permettrait "la criminalisation complète" de "l'expérience armée après 1968".

Jean-Marc Rouillan se dit toujours "communiste révolutionnaire" et assure que "l'isolement carcéral" "et les pressions" ne l'ont "aucunement persuadé que le régime bourgeois soit le meilleur qui soit et même le moins pire".

Le prisonnier assure que "sans les armes, les opprimés resteront des opprimés" et que "la lutte armée est profondément liée à leur lutte d'émancipation".

Mais il ajoute que "la violence est également une affaire de moment historique" et "la lutte armée après 1968" a été menée "dans des conditions historiquement déterminées".

A propos des victimes, il souligne que "dans le combat politique, des hommes meurent des deux côtés" et que "pour leurs proches, c'est bien évidemment un drame".

Mais il se refuse à mettre "sur un plan d'égalité la violence des opprimés et la violence des oppresseurs".

La remise en liberté conditionnelle dont il aurait pu bénéficier depuis deux ans lui a jusque-là été refusée. Il devrait présenter une nouvelle demande dans les semaines à venir.

Son avocat, Me Christian Etelin, assure qu'il remplit les conditions avec un emploi qui l'attend à sa sortie dans une maison d'édition et qu'il a un domicile fixe chez sa mère à Auch (Gers).

S'il ne se repent pas, Rouillan assure que ses condamnations lui "interdisent à vie de participer à la moindre activité".

Seule parmi les trois membres d'AD condamnés avec lui, Joëlle Aubron avait bénéficié d'une remise en liberté pour raison de santé. Elle est décédée en mars dernier d'une tumeur au cerveau.

Nathalie Menigon est incarcérée au centre de détention de Bapaume (Pas-de-Calais) et George Cipriani purge sa peine à Entsisheim (Haut-Rhin).
Revenir en haut Aller en bas
Sun-Tzu
Junior
Sun-Tzu


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 21/12/2006

Action Directe Empty
MessageSujet: Re: Action Directe   Action Directe EmptyDim 4 Mar - 10:28

, fondateur du groupuscule terroriste, détenu depuis vingt ans à la centrale de Lannemezan


« Je reste un révolutionnaire »
Propos recueillis par Julien Rousset

« Je ne mettrai jamais sur un plan d'égalité la violence des opprimés et la violence des oppresseurs »


- Vingt ans après votre arrestation, vous considérez-vous toujours comme un « prisonnier politique » ?

Jean-Marc Rouillan : Qui peut sérieusement en douter ? Nous avons été condamnés pour notre participation à des actions révolutionnaires. Nous avons pris le maximum de la peine encourue parce que nous refusions de faire amende honorable devant les juridictions spéciales. Et aujourd'hui, alors que nous avons accompli nos peines, les magistrats refusent nos libérations conditionnelles au prétexte que nous ne condamnons pas notre passé ! Nous sommes donc maintenus en prison à cause de nos idées politiques.

- Vous situez-vous toujours à l'extrême gauche ?

JMR : Bien évidemment, je demeure communiste révolutionnaire. L'isolement carcéral, les transformations de ces deux dernières décennies, les pressions pour me faire renoncer... ne m'ont aucunement persuadé que le régime bourgeois soit le meilleur qui soit et même le « moins pire ». Et qu'il faille l'accepter et le supporter tant bien que mal. Au contraire ! La précarité grandissante des travailleurs face aux profits et à l'arrogance des patrons, les difficultés de survie dans les quartiers populaires, tout cela et le reste ont consolidé ma détermination révolutionnaire. Et que dire de la situation internationale ? Où que je regarde, je constate les dérives désastreuses du capitalisme.

- Votre position sur la lutte armée a-t-elle évolué ?

JMR : Sans les armes, les opprimés resteront des opprimés. La lutte armée est profondément liée à leur lutte d'émancipation. Mais la violence est également une affaire de moment historique. Les militants qui, comme nous, ont pratiqué la lutte armée après 68 l'ont menée dans des conditions historiquement déterminées, dominées par la guerre froide et les conflits néocoloniaux, comme la guerre du Vietnam, le conflit Irak-Iran, la guerre du Liban... Il est impossible de séparer notre action de son époque.

- Et votre regard sur les assassinats que vous avez commis ?

JMR : Dans le combat politique, des hommes meurent des deux côtés. Pour leurs proches, c'est bien évidemment un drame, j'en conviens. Mais pour ma part, je ne mettrai jamais sur un plan d'égalité la violence des opprimés et la violence des oppresseurs. Bien que cela ne s'appelle pas assassinat, des hommes meurent également dans la lutte de classes quotidienne. Un ouvrier est tué sur un chantier parce que son patron a réalisé des économies de sécurité. Des affamés se noient en essayant de franchir le détroit de Gibraltar sur une embarcation de fortune... parce qu'ils ne peuvent plus survivre dans leur pays. Il n'y a pas de fatalité dans ces crimes.

- Qu'auriez-vous à dire aux enfants de Georges Besse et de René Audran ?

JMR : Selon le credo de la pensée unique, le remords et le repentir devraient toujours incomber aux faibles, et jamais aux forts et aux puissants. Pour notre part, nous avons assumé nos choix et nos déterminations. Nous avons tenu à être responsables jusqu'au bout. Vingt ans après, nous le sommes encore.

- Espérez-vous une libération prochaine ?

JMR : Judiciairement, elle est possible depuis deux ans. Depuis la fin de nos peines incompressibles. Et comme mes camarades, je remplis les critères d'accession à la libération conditionnelle. J'ai un travail régulier, un lieu de résidence, etc. Mais je ne suis pas libre parce que le pouvoir n'accepte pas de nous voir libres à nouveau. Il a fait de nous des exemples. C'est encore et toujours une question politique... Depuis le début de notre détention, la dureté des conditions n'a eu qu'un seul but : obtenir notre repentir. Le fait que nous, militants d'Action directe, ceux ayant été le plus loin dans la lutte de libération, affirmions que tout ce qui s'est fait dans ce combat depuis 68 a été une série d'erreurs aurait une importance symbolique pour l'Etat. Si nous nous repentions, nous permettrions la criminalisation complète et totale de l'expérience armée après 68.

- Quel métier envisagez-vous si vous sortez ?

JMR : Même si un juge prenait la décision de me sortir de centrale, je devrais encore effectuer une longue période de semi-liberté... (travailler la journée et revenir le soir à la prison). Ainsi, ma « libération » passera toujours et encore par la case prison. Heureusement, au cours de ces années, je n'ai jamais perdu le contact avec les réalités extérieures. Et depuis longtemps, je travaille avec la maison d'édition Agone, qui a édité mes livres et a promis de m'engager dès l'instant où les tribunaux le permettront.

- En cas de libération, poursuivriez-vous votre engagement ?

JMR : Mes condamnations « infamantes » m'interdisent à vie de participer à la moindre activité politique. Mais je reste un révolutionnaire.
Revenir en haut Aller en bas
Luqman57
Confirmé
Luqman57


Nombre de messages : 448
Localisation : Entre terre et ciel
Date d'inscription : 09/12/2006

Action Directe Empty
MessageSujet: Re: Action Directe   Action Directe EmptyMar 6 Mar - 19:44

................
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Action Directe Empty
MessageSujet: Re: Action Directe   Action Directe Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Action Directe
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Action!
» Journée internationale d’action le 9 juin 2007

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Forum général-
Sauter vers: