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 L'orientalisme : la tradition germanique

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Abd95
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Abd95


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Date d'inscription : 28/10/2006

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MessageSujet: L'orientalisme : la tradition germanique   L'orientalisme : la tradition germanique EmptyMer 17 Jan - 1:37

As salam aleykum

Précisions d'importance : cet index biographique est totalement arbitraire, Ne s'y trouvent en effet que les auteurs que j'ai le plus fréquemment rencontré au cours de mes lectures, c'est leur seul point commun. En outre, malgré les efforts déployés pour l'éviter, il est possible que certaines dates soient incorrectes ou que certaines omissions soint dommageables. Il n'est pas évident en effet de s'y retrouver entre les dates des éditions originales, celles des rééditions, celles des traductions, etc. Si vous en trouvez, merci de les signaler.

L'ensemble comprendra à terme six parties :

. La Tradition germanique
. La Tradition anglo-saxonne
. La Tradition francophone
. La Tradition néerlandaise
. Les traditions espagnole, italienne et russe
. Complément : la tradition comptemporaine (post-coloniale)


Joseph van Hammer-Purgstall

(Graz, Autriche, 1774 – Vienne, 1856)
Diplômé de l'Académie des Langues orientales de Vienne, il y acquit une excellente connaissance du turc, de l'arabe et du persan. Il commença à réaliser des traductions d'œuvres originales et effectua un long séjour à Istanbul en 1799-1807. Nommé à la Cour de Vienne comme interprète officiel, il fonda une revue orientaliste (Fundgruben des Orients, 1809-1819), avant de devenir le premier président de l'Académie des Sciences autrichiennes (1849). Il a notamment contribué à faire connaître les grandes œuvres de la littérature arabo- perse en Europe, influençant indirectement le mouvement romantique allemand (et Goethe en particulier).

Œuvres : Histoire de l'Etat ottoman (1814) ; Geschichte der schönen Redekünste Persiens (1818) ; Histoire de l'ordre des Assassins (1818), Histoire de l'Empire ottoman (1827-1835) ; Gemaldesaal der Lebensbeschreibungen grosser moslimischer Herrscher (1837-1839) ; Geschichte der Goldenen Horde in Kiptschalk (1840) ; Geschichte der Ilchane (1843) ; Literaturgeschichte der Araber (1850-1856) ; Geschichte der Chane der Krim (1856).

Traductions (parmi beaucoup d'autres) : Le Diwan de Hafiz (1812) ; Les poèmes de Mutannabi (1816) ; Samachscharis Goldene Halsbander (1835).


Gustav Leberecht Flügel

(Bautzen, 1802 – Dresde, 1870)
Etudiant en théologie et philologie à Leipzig, il se tourna vers l'étude des langues anciennes et devint professeur puis bibliothécaire à Vienne. Il traduisit et édita un lexique latin-arabe en sept volumes, une édition du Kur'an, des ouvrages de grammaire arabe et prépara l'édition du Kitab al-Fihrist d'Ibn al-Nadim qui fut achevée après sa mort. Il se consacra également à l'étude du manichéisme (Mani, seine Lehren und seine Schriften, 1862).

Oeuvres majeures : Le Lexique d'Hadji Khalfa (1837-1858) ; Traduction du Coran (1834) ; Concordantiae Corani arabicae (1844) ; Die grammatischen Schulen der Araber (1864).


Ferdinand Wüstenfeld

(Hanovre, 1808 – idem, 1899)
Etudiant en théologie, spécialiste des langues orientales. Professeur à Göttingen puis à Berlin, il s'intéressa à tous les aspects de l'histoire islamique et fut le premier à traduire et à publier la Sira d’Ibn Hisham.

Oeuvres majeures : Ibn Hischam, Das leben Mohammeds (1857-1860) ; Geschichte der stadt Medina (1860) ; Das heerwesen der muhammedaner (1880) ; Der imam el-Schäfii und seine anhänger (1889-1891).


Alfred von Kremer

(Vienne, Autriche, 1828 – idem, 1889)
Professeur d'études islamiques à Vienne. Il a fondé l'histoire culturelle de l'islam en tant que discipline autonome au sein de l'islamologie. Ses compétences universitaires reconnues lui permirent également d'entreprendre une carrière diplomatique prestigieuse puisqu'il fut successivement consul au Caire, à Istanbul et à Beyrouth dans les années 1875-1870.

Œuvres majeures : Geschichte der herrschenden Ideen des Islams (1868), Kulturgeschichte des Orients unter den Chalifen (1875-1877).


Theodor Nöldeke

(Hambourg, 1836 – Karlsruhe, 1930)
Philologue, linguiste et historien allemand. Professeur de langues sémitiques à Göttingen, Kiel puis Strasbourg (1872), il est resté célèbre pour son Histoire du Coran, dans laquelle il tenta d’établir pour la première fois scientifiquement une classification chronologique des sourates. Il est considéré comme le père fondateur de la critique moderne des textes sacrés de l'Islam. Il traduisit également le premier volume de la Chronique de Tabari.

Œuvres majeures : Geschichte des Qorans (1859) ; Das Leben Mohammeds (1863) ; Beiträge zur Kenntnis der Poesie der alten Araber (1864) ; Grammatik der neusyrischen Sprache (1868) ; Zur Grammatik des klassischen Arabisch (1896) ; Fünf Mo'allaqat, übersetzt und erklärt (1899-1901) ; Beiträge zur semitischen Sprachwissenschaft (1904).


Julius Wellhausen

(Hameln, 1844 – Göttingen, 1918)
Etudiant en théologie à Göttingen, spécialiste de l'Ancien Testament, il perdit la foi en 1882 et abandonna son poste de professeur de théologie pour se consacrer aux études philologiques. Nommé professeur à Halle, Marburg puis à Göttingen, il y enseigna de 1892 à sa mort. Wellhausen fut surtout considéré de son vivant en raison de ses remarquables travaux sur l'Ancien Testament et l'histoire du judaïsme primitif, travaux qui lui ont valut une réputation internationale et n'ont pas encore perdu toute leur validité. Mais il s'est également intéressé de près aux études islamiques.

Œuvres consacrées à l'islam : Mohammed à Médine (1882), Reste arabischen Heidentums (1898), Das arabische Reich und sein Sturz (1902).

Ignaz Goldziher

(Szekesfehervar, Hongrie, 1850 – Budapest, 1921)
Ignaz Goldizher est souvent considéré comme le fondateur de l'islamologie moderne. Issu d'une famille juive orthodoxe, il occupera d'importantes fonctions au sein de sa communauté religieuse d'origine. Il commença d'ailleurs à s'intéresser à l'Islam par le biais de ses études sur le judaïsme oriental. Ayant voyagé à travers une partie du Moyen-Orient (1873-1874), il étudia successivement à Budapest (sous la direction d'Arminius Vambery), Berlin, Leipzig et Leiden avant d'être nommé professeur à Budapest (1894) et d'acquérir rapidement une renommée internationale. Membre de nombreuses académies, il vit sa fin de carrière freinée par le déclenchement de la Première guerre mondiale et les soubresauts politiques qui s'ensuivirent. Partisan d'une lecture attentive des sources originales de l'histoire islamique et pré-islamique, et notamment d'une critique radicale des hadiths, il publia une série de travaux qui font encore autorité pour une large part. De fait, il n'est pas beaucoup de questions que les islamologues contemporains ne se soient posées depuis qui n'ait pas été formulée primitivement sous une forme ou sous une autre par Ignaz Goldziher.

Œuvres majeures : Beiträge zur Geschichte der Sprachgelehrsamkeit bei den Arabern (1871-1873) ; Zur Literaturgeschichte der Shi'a (1874) ; Die Zahariten (1884) ; Muhammedanische Studien (1889-1890, trad. fr., 1952 : Etudes sur la tradition islamique) ; Abhandlungen zur arabischen (1896-1899) ; Vorlesungen über den Islam (1910, trad. fr. Le Dogme et la Loi dans l'Islam) ; Die Richtungen der islamischen Koranauslegung (1920) ; Journal (posth. 1978).


Max van Berchem

(Genève, 1863 – idem, 1921)
Après des études à Genève et à Stuttgart, il présenta sa thèse de doctorat, consacrée à l'impôt foncier islamique, à l'Université de Leipzig en 1886. Etabli en Egypte, il constata l'état de délabrement des monuments islamiques et décida d'en établir un inventaire le plus exact possible (1892). Pendant plusieurs décennies, il explora consciencieusement l'Egypte, la Syrie et la Palestine, prenant photographies, relevés et notes afin de préparer les matériaux nécessaires à cette immense tâche. De fait, il est unanimement considéré comme le fondateur de l'épigraphie arabe, une science dont les apports ont grandement renouvelé l'étude de l'histoire islamique médiévale.

Œuvre principale : Corpus Inscriptionum Arabicarum (1894-1925).


Carl Broeckelmann

(Rostock, 1868 – Halle, 1956)
Professeur d'arabe dans les universités de Breslau puis de Berlin. Digne héritier de la tradition philologique allemande, il a accomplit un exceptionnel travail de recensement et d'attribution des œuvres de la littérature arabe. Ces études ont servi et servent encore, dans une certaine mesure, de base de départ à toute approche sur le sujet.

Oeuvres principales : Histoire de la littérature arabe (1898-1902) ; Précis de linguistique sémitique (1910) ; Lexicon syriacum (1928) ; Grammaire arabe (1941).

Tor Julius Ephraim Andrae

(1885-1946)
Issu d'une famille de pasteurs luthériens, il étudia la théologie à l'Université d'Uppsala. Professeur d'histoire des religions à Stockholm (1927-1929) puis à Uppsala, il gravit parallèlement les échelons de la carrière ecclésiastique, devenant évêque de Linköping (1936).

Œuvres majeures : Mohammed, l'homme et sa foi (1936) ; Les Origines de l'Islam et le Christianisme (1955).

Joseph Schacht

(Ratibor, Silésie, 1902 – Engelwood, New Jersey, Etats-Unis, 1972)
Après avoir acquit une bonne connaissance des langues orientales (dont celle de l'hébreu), il étudia la philologie dans différentes universités allemandes et se spécialisa en islamologie. Professeur à Fribourg (1929), puis à Königsberg, il voyagea en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, avant de s'installer et d'enseigner au Caire (1934-1939). Installé en Grande-Bretagne, il devint citoyen britannique, donna des cours à Oxford (1948-1954), aux Pays-Bas avant de se voir nommé professeur d'études islamiques à l'Université Columbia de New York (1959-1969). J. Shacht a marqué durablement l'étude du droit musulman tandis ses ouvrages (sinon les thèses qu'ils y développent) sont devenus des classiques. Il voyait avant tout dans le droit non l'expression d'une théologie qu'un vecteur du contrôle social, aussi s'intéressa t-il tout particulièrement aux hiyal, les ruses juridiques. Il reprit également le travail effectué sur les hadith-s par I. Goldziher.

Œuvres majeures : Der Islam (1932) ; The origins of Muhammadan Jurisprudence (1950) ; An Introduction to Islamic Law (1964, version anglaise d'un travail de 1953, Esquisse d'une histoire du droit musulman).


Gustav von Grunebaum

(Vienne, Autriche, 1909 – Los Angeles, Etats-Unis, 1972)
Diplômé de l'Université de Vienne, il s'installa aux Etats-Unis en 1938. Professeur à New-York, puis l'Université de Chicago, il fonda et dirigea le Near Estearn Center Studies de l'Université UCLA à dater de 1957. Il fut également directeur de la revue Studia islamica (1970-1972).

Œuvres majeures : Islam: Essays in the Nature and Growth of a Cultural Tradition ; Theology and Law in Islam ; Themes in Medieval Arabic Literature ; Arabic Poetry : Theory and Development ; Classical Islam: A History, 600 A.d. To 1258 A.d ; Logic in Classical Islamic Culture ; Islam and Medieval Hellenism: Social and Cultural Perspectives.


Dernière édition par le Jeu 18 Jan - 22:44, édité 4 fois
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Agone
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MessageSujet: Re: L'orientalisme : la tradition germanique   L'orientalisme : la tradition germanique EmptyMer 17 Jan - 3:01

Salam aleykoum Abd95,

Je viens de découvrir les posts, très nombreux, que tu as ouverts sur ce forum "histoire des mondes musulmans". Tout cela a l'air vraiment intéressant et je te félicite de tes efforts - étrangement...ou pas, les forums sur l'histoire des mondes musulmans sont, souvent, largement délaissés.

Pour revenir à ce post plus précisément, j'aurais juste deux petites questions:

- si on évoque souvent les traditions "orientalistes" françaises et anglaises, liées très directement à leur grand empire colonial (ce qui explique aussi qu'on en parle encore aujourd'hui pour les discréditer - bien rapidement en vérité - étant donné leurs origines "impures"), on s'intéresse moins souvent aux travaux allemands, dont la tradition universitaire est pourtant connue pour son érudition (j'ai beaucoup entendu parler de l'importante production allemande en matière d'archéologie et de philologie notamment). Aurais-tu des éléments nous permettant de mieux comprendre les raisons et la place de ces études orientales dans l'espace des sciences (en train de se constituer) en Allemagne ?

- as-tu déjà lu les travaux de GOLDHIZER ? C'est ici une question de curiosité personnelle du lecteur potentiel (est-il lisible ? ces travaux ne sont-ils pas "dépassés" ? etc.) et une interrogation plus générale sur l'histoire des représentations savantes de l'Islam et des mondes musulmans.


Je te remercie d'avance.
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MessageSujet: Re: L'orientalisme : la tradition germanique   L'orientalisme : la tradition germanique EmptyLun 5 Fév - 22:55

Arminius (ou Armin, Hermann) Vambery

(Duna-Szerdahely, Hongrie, 1832 - Budapest, 1917)
Juif hongrois, apprenti costumier, il fut expulsé de son pays pour activité anti-gouvernementale (1850). Installé à Istanbul (1857-1863), il y acquit une bonne connaissance des langues turques, persanes et arabe. Déguisé en musulman, il sillonna l'Asie centrale et fut le premier européen depuis l'époque médiévale à pénétrer dans Bukhara, Khiva et Samarkand. De retour en Hongrie, il publia le compte-rendu de ses pérégrinations et acquit une grande renommée. Nommé professeur de langues orientales à l'Université de Budapest (1865-1905) il compta I. Goldziher parmi ses élèves. A. Vambery était notamment passionné par tout ce qui relevait du surnaturel et l'anecdote dit qu'il relata l'histoire de Vlad Tepes à l'écrivain irlandais Bram Stocker qui décida par la suite d'en faire le point de départ de son célèbre roman fantastique, Dracula.


Œuvres principales : Voyages en Asie centrale ; Etudes tchagataïes ; Mes pèlerinages en Perse ; Esquisses sur l'Asie centrale ; Histoire de Bokhara ; l'Islam au XIXe siècle ; la Civilisation du peuple turc ; l'Origine des Hongrois ; la Race turque.
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MessageSujet: Re: L'orientalisme : la tradition germanique   L'orientalisme : la tradition germanique EmptyLun 9 Avr - 17:25

Wilferd Madelung

http://www.iis.ac.uk/view_article.asp?ContentID=101676

The Institute’s latest publication, Culture and Memory in Medieval Islam, edited by Farhad Daftary and Josef W. Meri, is a festschrift honouring the contributions of Wilferd Madelung, Laudian Professor of Arabic (Emeritus) at the University of Oxford and Senior Research Fellow at The Institute of Ismaili Studies. The collection of articles, written by 19 of Professor Madelung’s colleagues, friends and students has been published to coincide with Professor Madelung’s 75th birthday.

“In terms of his knowledge of the sources and the meticulousness with which he handles the details, [Wilferd] Madelung’s scholarship in Islamic studies is unrivalled in modern times … It is no exaggeration to state that rarely has any contemporary Islamicist made as many original contributions as Madelung to such a diversity of areas within the field of Islamic studies.”
Farhad Daftary

With some 15 books and edited volumes, 60 articles and chapters in various journals and collective volumes, 130 encyclopaedia entries and more than 160 book reviews, Wilferd Madelung has made major contributions to many aspects of medieval Muslim history and thought. With particular reference to religious schools and movements in early Islam, his studies, based on a vast array of primary sources, have enriched the discipline’s understanding of almost every major Muslim movement and community – not only early Imami Shi‘ism and the later developments of Twelver, Ismaili and Zaydi Islam but also the lesser known aspects of Sunni, Khariji and the Mu‘tazili schools of theology and philosophy.

“There is no branch of knowledge of medieval Islamic history and religion that Wilferd Madelung has left untouched. Few have been as prolific in the depth and breadth of their scholarship, while possessing the humility, humanity and perspicacity that he does. Professor Madelung is a humanist in the truest sense of the word.”
Josef W. Meri

Wilferd Ferdinand Madelung was born on 26 December 1930 in Stuttgart, where he completed his early education at Eberhard Ludwig Gymnasium. After World War II, the young Wilferd accompanied his parents to the United States where his father Georg continued his career as an expert in aeronautics, like a number of other German scientists who had then emmigrated to America. Soon afterwards, Madelung enrolled at Georgetown University in Washington DC before going to Egypt in 1951. He studied for three years at Cairo University, and received his Bachelor’s degree in Arabic literature and Islamic history in 1953. In Cairo, where he acquired a solid grounding in classical Arabic, Madelung was a student of the eminent Egyptian scholar Muhammad Kamil Husayn (1901–1961), who edited numerous Ismaili texts of the Fatimid period in his well-known Silsilat Makhtutat al-Fatimiyyin series of publications. It was Professor Kamil Husayn who originally kindled Madelung’s interest in Fatimid history and Ismaili studies, subjects which provided the focus of his doctoral thesis written under the supervision of the late Professor Bertold Spuler at the University of Hamburg, from which he received his PhD in Islamic history in 1957. Madelung’s initial publications, dealing with early Ismaili doctrines and relations between the Fatimids and the Qarmatis of Bahrayn, were based on his doctoral thesis. These two long articles in German, published in Der Islam in 1959 and 1961 respectively, which at the time represented original contributions to modern Ismaili studies, have now acquired the status of classical treatments of their subject matters. Subsequently, Madelung retained his interest in this field of enquiry with many more contributions, including his entries ‘Isma‘iliyya’ and ‘Qarmati’ in the new edition of Encyclopaedia of Islam.

After a brief period of diplomatic service (1958–60) as the Cultural Attaché at the West German Embassy in Baghdad, Madelung’s long and distinguished career in Islamic studies followed. In 1963, he started as Visiting Professor at the University of Texas at Austin, and then joined the faculty of the University of Chicago where he taught for fourteen years as Assistant Professor (1964–65), Associate Professor (1966–68) and, finally, as Professor of Islamic History from 1969 until 1978 when he became the Laudian Professor of Arabic at the University of Oxford and a Fellow of St. John’s College. He held this most prestigious of Islamic chairs in Europe until his retirement from Oxford and its Institute of Oriental Studies in 1998. Since 1999, Professor Madelung has been affiliated to The Institute of Ismaili Studies as a Senior Research Fellow. In the course of his career, Madelung has received numerous honours and has also taught as Visiting Professor at many academic institutions such as The American University in Beirut and the University of Toronto. His standing in the field has received recognition in his election as Fellow of the British Academy.

Divided into three sections, Culture and Memory in Medieval Islam: Essays in Honour of Wilferd Madelung, focuses on subthemes related to the transmission of knowledge, the acts of memorialising and remembering and the commemoration of rulers, dynasties and conquests. With contributions by Abbas Amanat, Said Amir Arjomand, Michael L. Bates, Joseph Norment Bell, Julia Bray, Farhad Daftary, Elton L. Daniel, George Makdisi, Martin J. McDermott, Josef W. Meri, Andrew J. Newman, Ismail K. Poonawala, Wada al-Qadi, Emilie Savage-Smith, Sabine Schmidtke, Pieter Smoor, Luke Treadwell, Paul E. Walker and David J. Wasserstein, this volume will not only appeal to scholars and students of early and medieval Islamic history and theology, but also to all those interested more generally in historiography and the development and diversity of emergent religious thought.
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