Ahmad Riza Barelwi
(Barelwi, près de Dilhi, 1271 [1856] – idem, 1339 [1921])
Issu d'une famille de savants, Ahmad Barelwi s'affilia à la confrérie Kadiriyya avant de fonder en 1904 la madrasa Manzar al-islam.
Parmi de nombreux ouvrages il a produit une traduction commentée du Kur'an (Kanz ul-iman fi tardjuman al-Kur'an), des poèmes mystiques (Hadayik e-bakshish, "Les Jardins du Salut"), des compilations de droit hanafite (Al-ataya al-nabawiyya fi l-fatawa al-ridawiyya) et un exposé de la foi (al-Dawlatul makiyya, "Le trésor mekkois") dans lequel il détaille ses conceptions religieuses.
Celles-ci prenaient le contre-pied des thèses défendues par les réformarteurs salafis. En effet Barelwi défendait la supériorité de la tradition islamique (culte des saints, primauté des quatre écoles juridiques et de la théologie asharite-maturidite), en lui reconnaissant une valeur propre supérieure aux tentatives visant à remettre à l'honneur une pureté originelle qui n'était à ses yeux qu'un concept creux.
Le mouvement des Barelwi (ou Ahl al-sunna) qui s'inspire de l'action de Ahmad Riza joué un rôle important dans les débats qui ont précédé la création du Pakistan, il met en particulier l'accent sur la défense d'un sunnisme néo-orthodoxe.