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 Shah Wali Allah (m. 1762)

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Abd95
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MessageSujet: Shah Wali Allah (m. 1762)   Shah Wali Allah (m. 1762) EmptyMer 29 Nov - 21:53

Kutb al-dîn Ahmad ibn Abd ar-Rahim al-Dihlawi, dit Shah Wali Allah



(Dihli, 1114 [1703] – idem, 1176 [1762])

Enfant précoce, il apprit le Kur'an par coeur dès l'âge de sept ans. Issu d'une grande famille de savants musulmans proches de la dynastie moghole, il étudia sous la direction de son père, Shah Abd al-Rahim, dans la madrasa que ce dernier avait fondé à Dihli, la Rahimiyya. Il en devint d'abord l'un des professeurs puis le recteur à partir de 1719, suite au décès de son père.

Après son hadj, le jeune savant s'installa à Médine en 1732-1733, ville où il s'initia aux sciences du hadith auprès de nombreux maîtres réputés (dont Abu Tashir al-Madani, 'Abdallah ibn Salim al-Basri et Tadj al-Dîn al-Kal'i). Il regagna ensuite sa ville natale où il passa les trente années suivantes à enseigner et à écrire. A sa mort, il fut enterré dans le tombeau familial situé dans le cimetière Menhdiyan du Vieux Dihli.

Shah Wali Allah est l'auteur d'une œuvre très abondante qui comprend pas moins de cinquante et un titres, dont la moitié écrits en arabe et l'autre en persan. Ses ouvrages ont grandemment contribué à l'essor de la pensée musulmane contemporaine et restent très souvent plein d'actualité.

Dans son traité le plus important, Hudjdjat Allah al-baligha, ("La claire preuve de Dieu"), il rappelle l'importance et le rôle de la foi pour toute âme humaine. Dans cet ouvrage il expose la seule théorie du droit naturel jamais écrite en terre d'Islam. Il s'en prend également à ce qu'il estime être devenue la scholastique figée et pédante des oulémas traditionnels.

De la même façon, dans son travail sur le Kur'an (al-Fawz al-kabir fi usul al-tafsir), il se prononce pour une confrontation directe avec le Livre saint plutôt qu'avec ses commentaires canoniques. Il argumente avec détermination en faveur d'une réouverture des portes de l'ijtihad tel que l'avait pratiqué les premiers califes ('Akd al-djid fi akham al-idjtihad wa'l-taklid ; Izalat al-khafa an-khilafat al-khulafa).

Il reprendra ce thème dans ses commentaires du Muwatta de l'imam Malik (al-Musaffa sharh i-muwatta) et du Sahih de Bukhari (Sharh i-taradjim i-abwab i-sahih al-Bukhari).

Dans ses œuvres consacrées au mysticisme, telles al-Budur al-bazigha, Fuyud al-haramayn ("Vision des Sanctuaires"), le Altaf al-Kuds et le Khayr al-kathir, il insiste sur l'importance de pratiquer un tasawwuf libre de toute innovation blâmable mais basé sur une reflexion philosophique structurée et sûre d'elle. Il lutta contre l'excès de dévotion des disciples envers leurs maîtres.

Shah Wali Allah tenta de dépasser les querelles d'écoles ou l'opposition sunnite-shi'ite en exposant la façon dont elles avaient vu le jour. Il prôna leur dépassement et l'usage de la conciliation (tatbik) et du juste milieu (tawazun) et chercha à concilier les vues de chaque école juridique pour permettre à la communauté musulmane de se concentrer sur l'essentiel (ce qu'il expose particulièrement dans son Al-insaf fi bayan sabab al-ikhtilaf).

Afin de rendre le texte saint plus accessible, il n'hésita pas à en faire établir une traduction en persan, langue qui était alors très en usage chez les lettrés indiens (Fath al-rahman bi-tardjmat al-Kur'an). Il oeuvra également à la simplification de la langue urdu parlée par le peuple.

Alors que l'Empire moghol s'effondrait lentement, et que la montée en puissance du colonialisme européen devenait préoccupante, Wali Allah incita les rois afghans à venir participer à un nouveau grand djihad en Inde. Selon lui, tout bon gouvernement pouvait se revendiquer du califat, et il dénia à celui-ci le rôle absolu qu'on avait voulu lui faire revêtir. Il invita également chaque croyant à s'engager personnellement dans la vie sociale et religieuse de la Communauté islamique. Dans ses œuvres à caractère moral et politique, Wali Allah fustigea le manque de souci du bien public (maslaha) des classes possédantes et s'opposa à l'oppression fiscale des classes laborieuses.

Il également a laissé le récit de sa vie spirituelle (Anfas al-arifin) et une profession de foi (al-Akida al-hasanah) ainsi qu'une abondante correspondance et un recueil de ses pensées (Tafhimat i-ilahiyya).

Il eut cinq fils ; Shaykh Muhammad (m. 1233/1818), Shah Abd al-Aziz (m. 1239/1823, cf. infra), Shah Abd al-Kadir (m. 1228/1813), Shah Rafi al-Dîn et Shah Abd al-Ghani. Ils ont poursuivi son œuvre à la madrasa rahimiyyah. Depuis plus de deux siècles, les œuvres des membres de la famille Dihlawi sont devenues des références incontournales pour la quasi-totalité des savants du sous-continent indien et notamment pour l'Ecole de Deoband. Elles commencent également à être reconnues et appréciés dans le reste du monde musulman.

L'édition contemporaine du Hudjdjat Allah al-baligha est celle de Muhammad Salim, parue aux éditions Dar al-kutub al-ilmiya libanon (2 vols.).
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Abd95
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MessageSujet: Re: Shah Wali Allah (m. 1762)   Shah Wali Allah (m. 1762) EmptyVen 31 Aoû - 19:03

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