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 What we are fighting for

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al-Râzi
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MessageSujet: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyMer 25 Oct - 20:08

Salâm,

J'inaugure ma première participation sur ce forum, auquel je souhaite longue vie, en abordant un sujet d'actualité très vivace et qui mérite qu'on s'y attarde. Les intellectuels américains ont en effet élaboré un long réquisitoire dans lequel ils expliquent ce pourquoi ils sont entrés en guerre en Afghanistan, suite aux événements du 11 septembre, intitulé "what we are fighting for" que vous pouvez trouver intégralement sur le site suivant : http://www.americanvalues.org/html/what_we_re_fighting_for.html

Notre objectif au cours de l’analyse de ce texte est de mettre en relief sa construction argumentative pour ensuite en démontrer l’invalidité suivant le même procédé auquel ils ont eu recours à savoir une argumentation logique. Notre critique de ce manifeste n’émane pas d’une prise de position politique qui invite le lecteur à se rallier ou non à ses conclusions mais elle se justifie en le considérant comme un document historique qui doit être analysé objectivement en se référant à son contenu voire même à sa structure en insistant sur la manière dont ces intellectuels l’ont élaboré. En préambule, ils précisent qu’ils se basent sur une argumentation éthique pour mener cette guerre.

On est donc face à deux conceptions : l’une argumentative et une autre éthique. La conception argumentative se définit par l’élaboration d’un discours qui part de prémisses bien déterminées et qui arrive à une conclusion implicative en suivant des règles incontestables et admissibles des deux côtés : ce qui argumente et ce qui est argumenté. Quant à la conception éthique, elle définit que ces conclusions doivent être des exhortations éthique qu’il faudrait mettre en pratique. Cette conclusion même s’elle est formulée dans le style du discours descriptif a pour valeur soit un ordre ou soit une interdiction. Le fait de conclure : " entrer en guerre est un devoir", signifie : " il faut que les gouverneurs entrent en guerre".

Pour notre part, on ne s’intéressera qu’aux principaux arguments de ce texte qui fondent tout son ensemble.

1. La relativité des prémisses éthiques dans le manifeste américain.

Sa structure principale est composée de cinq prémisses éthiques aux quelles on donnera à chacune d’entre elles un nom qui sont comme suit :
a. Le principe de l’égalité en dignité qui affirme que tous les hommes naissent libres et égaux en droit et en dignité.
b. Le principe du rôle du gouvernement qui affirme que le sujet de base de la société est la personne humaine, et le rôle légitime du gouvernement est de protéger et d'aider à stimuler les conditions pour l'épanouissement humain.
c. Le principe de la recherche de vérité qui affirme que les êtres humains désirent naturellement chercher la vérité au sujet du but et des fins dernières de la vie.
d. Le principe de la liberté de conscience et la liberté religieuse qui affirme que les hommes sont libres de choisir la croyance qu’ils désirent et qu’il est formellement condamnable de la violer.
e. Le principe de tuer au nom de Dieu qui affirme que tuer au nom de Dieu contredit la foi en Dieu et est la plus grande trahison de l’universalité de la foi religieuse.

Les signataires de ce manifeste attestent tous que ces principes sont clairement universels, d’ailleurs un certain nombre d’intellectuels musulmans, qui ont réagi à ce manifeste, ont confirmé l’universalité de ces principes en citant les textes fondamentaux islamiques, toutefois cette convergence supposerait qu’ils adhérent aux contenus des concepts qui y sont inscrits. En réalité cette convergence ne se réalise pas. Si l’on venait à demander à l’une de ces parties de définir ces concepts, on constaterait alors qu’il y ait divergence, plus ou moins grande, citons par exemple les concept suivant : «la religion », «la personne humine », «l’épanouissement humain », «la liberté ». Cette divergence suffit comme preuve pour ôter à ces principes contenant ces concepts leur nature universelle.

La suite prochainement in shâ’a Allâh.


Dernière édition par le Mer 25 Oct - 20:17, édité 1 fois
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trend
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trend


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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyMer 25 Oct - 20:13

Wa `aleykoum salam,

Je ne depose pour l'instant qu'une tres courte intervention pour dire que:

- je suis extremement heureux de te retrouver ici mon frere al-Râzi, tes interventions vont sans aucun doute relever le niveau de ce forum (au passage j'ai bien aime ta reponse au bizarre lokinazg sur mejliss Smile

- sujet fort interessant qui merite d'etre debattu, on y reviendra insha'Allah; j'imagine qu'on sera amene aussi a se demander si cela peut nous apporter quelquechose par rapport aux pays plutot europeens (la France et la GB par exemple ...)

Wa salam.
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al-Râzi
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyMer 25 Oct - 20:43

Salâm,
trend a écrit:
Wa `aleykoum salam,

Je ne depose pour l'instant qu'une tres courte intervention pour dire que:

- je suis extremement heureux de te retrouver ici mon frere al-Râzi, tes interventions vont sans aucun doute relever le niveau de ce forum (au passage j'ai bien aime ta reponse au bizarre lokinazg sur mejliss Smile

- sujet fort interessant qui merite d'etre debattu, on y reviendra insha'Allah; j'imagine qu'on sera amene aussi a se demander si cela peut nous apporter quelquechose par rapport aux pays plutot europeens (la France et la GB par exemple ...)

Wa salam.
Je te souhaite, mon frère Trend, une joyeuse fête de fin du ramadan ainsi qu'à tous ceux qui nous lisent.

Cette intervention doit être considérée comme une suite logique du fil que j'avais ouvert sur le forum de mejliss sur le pluralisme des valeurs.
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bounous
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bounous


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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyJeu 26 Oct - 1:23

Salam

Je vais attendre la suite Inch'Allah avant d'émettre des commentaires. Ne tarde pas trop al-razi sinon je vais craquer...
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al-Râzi
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyJeu 26 Oct - 15:18

Salâm,

A côté de l’invalidité de l’universalité de ces principes éthiques, il y en a un autre qui n’a pas moins d’importance, à savoir le caractère excessif définissant certains de ces principes. Il ne fait aucun doute que ces auteurs en ont élaboré quelques-uns de sorte qu’ils justifient leurs objectifs, on peut en citer au moins deux de ces principes :

- Le premier concerne le rôle du gouvernement, la preuve confirmant que ce principe est excessif, c’est qu’on attribue habituellement au gouvernement une fonction politique ayant un lien avec la vie publique seulement alors qu’ici il lui est attribué une fonction éthique ayant un lien avec la vie privée qui est donc en dehors des compétences de l’Etat. Cette fonction est la promotion de l’épanouissement humain qui est clairement un concept éthique. Il n’y a pas d’autres explications à ce processus argumentatif que le fait de justifier par la suite les agissements du gouvernement américain à cet égard. D’ailleurs c’est ce qu’ils font dans ce manifeste en soutenant ouvertement la guerre entreprise par le gouvernement américain face aux auteurs des attaques du 11 septembre.

- Le second concerne le principe de tuer au nom de Dieu, la deuxième partie de ce principe affirme que c’est la plus haute trahison à l’universalité de la foi religieuse. La preuve confirmant que l’emploi de l’universalité religieuse est excessif, c’est que la première de partie de ce principe implique sa seconde partie. Ces intellectuels veulent signifier que celui qui tue au nom de Dieu fait exactement le contraire de ce à quoi il aspire en commettant un acte presque excommuniant. L’objectif de ces intellectuels est de montrer que les auteurs de ces attaques méritent la plus haute condamnation qui puisse exister. Ils ne pouvaient le faire qu'en faisant de la foi religieuse une vérité universelle puis d’appliquer cette haute trahison à cette vérité. De plus l'évocation de la trahison a un impact considérable sur l'opinion dû au lien intime que ce terme entretient avec la vie politique.

Même si cette procédure argumentative est courante dans les systèmes de logique ou dans les théories des mathématiques, elle n’en reste pas moins saugrenue et aberrante dans le domaine de l’éthique. Les prémisses de la logique et des mathématiques sont des sujets artificiels et opérationnels tandis que les prémisses de l’éthique sont des sujets naturels ordinaires reflétant la nature première humaine. De ce fait ces intellectuels américains ont introduit dans l’éthique une procédure logique artificielle qui ne lui convient guère à laquelle il faut ajouter que le résultat de cette procédure montre le contraire de leur dessein puisque par le biais de ce raisonnement les principes éthiques deviennent facultatifs et non implicatifs tout comme relatifs et non universels. Cela donne donc droit au spécialiste des questions éthiques de supprimer ou d’ajouter par sa seule volonté les éléments qui servent son raisonnement à l’image du logicien qui module les prémisses de son système en fonction des objectifs de son argumentation.

De façon générale, ces principes éthiques énoncés par ces intellectuels sont à la fois relatifs et non universels tout comme particuliers et non généraux car il est possible que ces principes ne fassent pas l’unanimité d’une part et d’autre part ils les utilisent à des fins particulières comme le fait de donner le feu vert aux agissements du gouvernement et la condamnation absolue des auteurs des attaques du 11 septembre.
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Carolina
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyJeu 26 Oct - 22:56

Salem

Ce texte est immonde par la moralité qu'il essaie de dégager et qui ne se détache pas d'une vision théo et géo et ethnocentrique où finalement, c'est encore l'Amérique qui défend le mieux et représente au mieux les aspects les plus positifs du genre humain. Alors qu'il commence par dénoncer le fait que les Américains sont trop centrés sur eux-mêmes et que cela a conduit à des exactions, il finit en disant que le juste milieu se trouve dans le modèle américain. c'est effarant de betise. merci Al-Razi de nous l'avoir fait partagé et de le décortiquer aussi intelligemment, j'attends la suite aussi de ton commentaire. Tu devrais contacter elkalam.com sur ce site pour lui donner une valeur encore formelle.
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bounous
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyVen 27 Oct - 18:11

Salam

Pardonnez-moi de ne pas vous suivre. Nous avons bien évidemment toutes les raisons de critiquer la politique et les actions du gouvernement américain mais doit-on nécessairement cultiver l'anti-américanisme au point de ne pas accepter le moindre discours même s'il se veut tourné vers une plus grande tolérance et une plus grande ouverture ? Bien sûr, les Américains ont leur façon de penser qui consiste à tout ramner à eux et à croire qu'ils disposent du meilleur modèle sociétal. Mais cela fait partie de leur culture et dans l'analyse de leur discours nous devons l'accepter et en débattre plutôt que de le rejeter de but en blanc et de présenter tous les aspects de la méfiance et du doute à leur égard.

Il y a des choses que les Américains ne comprennent pas à notre égard parce que nous n'avons pas la même façon de voir le monde, nous n'avons pas les mêmes référents. Mais est-ce pour autant qu'ils critiquent sans fondement. Nous devons acceptr la critique saine et non rejeter des propositions sous prétexte que les signatires sont américains. Nous ne devons pas tomber dans cette bassesse de toujours voir les pamphlets américains comme des propagandes déguisées. Je préfère éviter de douter de la sincérité des signataires et croire qu'ils ont vraiment un message à faire passer concernant la tolérance religieuse. Il faut que nous en discutions pas que nous le rejetions.
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al-Râzi
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyVen 27 Oct - 19:03

Salâm,
Carolina a écrit:
Salem

Ce texte est immonde par la moralité qu'il essaie de dégager et qui ne se détache pas d'une vision théo et géo et ethnocentrique où finalement, c'est encore l'Amérique qui défend le mieux et représente au mieux les aspects les plus positifs du genre humain. Alors qu'il commence par dénoncer le fait que les Américains sont trop centrés sur eux-mêmes et que cela a conduit à des exactions, il finit en disant que le juste milieu se trouve dans le modèle américain. c'est effarant de betise. merci Al-Razi de nous l'avoir fait partagé et de le décortiquer aussi intelligemment, j'attends la suite aussi de ton commentaire. Tu devrais contacter elkalam.com sur ce site pour lui donner une valeur encore formelle.
Vous avez assez bien saisi la structure générale de ce texte. Par ailleurs votre remarque répond indirectement au deuxième point soulevé par le frère Trend à savoir qu'en est-il des pays européens tels que la France et l'Angleterre. Etant donné que les américains sont considérés par les occidentaux, d'une façon générale, comme l'aboutissement de la civilisation humaine (Francis Fukuyama), ceci implique que critiquer ce modèle revient également à critiquer tous ceux qui s'en réclament.
bounous a écrit:
Salam
Pardonnez-moi de ne pas vous suivre. Nous avons bien évidemment toutes les raisons de critiquer la politique et les actions du gouvernement américain mais doit-on nécessairement cultiver l'anti-américanisme au point de ne pas accepter le moindre discours même s'il se veut tourné vers une plus grande tolérance et une plus grande ouverture ?
Premièrement je ne critique pas les américains parce qu'ils sont américains mais je critique leur discours ce sont là deux choses bien différentes. Deuxièmement si vous aviez lu attentivement ce manifeste, vous constateriez qu'il est tout sauf tolérant et c'est ce que je m'efforce de démontrer.
Citation :
Bien sûr, les Américains ont leur façon de penser qui consiste à tout ramner à eux et à croire qu'ils disposent du meilleur modèle sociétal. Mais cela fait partie de leur culture et dans l'analyse de leur discours nous devons l'accepter et en débattre plutôt que de le rejeter de but en blanc et de présenter tous les aspects de la méfiance et du doute à leur égard.
Où avez-vous lu qu'on devait tout rejeter ? Il faut à mon sens dépasser cette aptitude à voir en chaque critique un rejet total de l'autre. De plus ce manifeste a servi de bouclier aux différentes guerres que cet Etat a menées. Il est de notre devoir de lire leurs arguments de les comprendre et de les soumettre à un examen rationnel pour voir leur validité ou non. Il ne suffit pas de dire les américains sont gentils ou méchants, il faut aller plus loin et scruter le fond du problème pour relever ce qui ne va pas.

Citation :
Il y a des choses que les Américains ne comprennent pas à notre égard parce que nous n'avons pas la même façon de voir le monde, nous n'avons pas les mêmes référents. Mais est-ce pour autant qu'ils critiquent sans fondement.
Dans la première partie que j'ai commenté, je ne me suis intéressé qu'aux principes fondamentaux aux quels adhèrent ces intellectuels. Il faut donc comprendre que ce n'est pas une critique d'un point de vue islamique.
Citation :
Nous devons acceptr la critique saine et non rejeter des propositions sous prétexte que les signatires sont américains. Nous ne devons pas tomber dans cette bassesse de toujours voir les pamphlets américains comme des propagandes déguisées. Je préfère éviter de douter de la sincérité des signataires et croire qu'ils ont vraiment un message à faire passer concernant la tolérance religieuse. Il faut que nous en discutions pas que nous le rejetions.
Je vous conseille seulement de relire ce manifeste ensuite de lire mon commentaire, vous verrez que vous n'avez pas vraiment saisi l'objectif de mon intervention. Sachez que je ne doute de la sincérité de personne, je critique un texte qui a une valeur de document historique, d’ailleurs je n'ai fait aucune attaque ad hominem ou alors signalez-moi les points hasardeux que j'aurais écrits et discutez-les.
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al-Râzi
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptySam 28 Oct - 14:37

Salâm,

2. L’incohérence des valeurs américaines.

Les signataires de ce manifeste nous expliquent que les américains sont attachés à quatre valeurs idéales qu’ils ont tiré des principes éthiques précités. Intéressons nous d’abord à leurs valeurs positives aux quelles nous donnerons un nom à chacune d’entre elles également :

a. La valeur de dignité humaine.
b. La valeur éthique universelle.
c. La valeur du dialogue critique qui affirme que pour résoudre les divergences se rattachant aux valeurs il faut s’intéresser aux autres opinions et d’utiliser une argumentation rationnelle.
d. La valeur de choisir sa religion qui exige la liberté religieuse et cultuelle.

Tout le monde a remarqué que ces intellectuels n’ont eu besoin que de trois des principes cités en préambules pour déduire ces valeurs :

- La dignité humaine a été déduite du principe de l’égalité en dignité.
- L’éthique universelle a été déduite elle aussi de l’égalité en dignité, leur raisonnement est le suivant : puisque tous les hommes ont cette caractéristique commune alors il existe des valeurs universelles communes à tous.
- La valeur du dialogue critique a été déduite du principe de la recherche de vérité, leur raisonnement est le suivant : puisque tout le monde cherche la vérité et puisque tous les humains n’ont pas les mêmes facultés pour arriver à ces vérités il est par conséquent indispensable d’avoir recours au dialogue critique rationnel pour dénouer ces divergences.
- La valeur de la foi religieuse a été déduite du principe de choisir sa religion en toute liberté.

Les deux autres principes restant : le rôle du gouvernement et tuer au nom de Dieu, comme nous l’avons montré précédemment ont été introduits pour défendre à la fois les agissements du gouvernement et condamner de façon absolue les auteurs des attaques.

Bien que la déduction de ces quatre valeurs des principes éthiques soit acceptable logiquement ou dirons-nous théoriquement, néanmoins ceci reste insuffisant sur le plan réel. Ces intellectuels ne se sont pas contentés de citer ces valeurs positives, ils en ont aussi cité des valeurs qu’ils ont considérées comme négatives, les voici :

a. L’attrait consommateur.
b. Une liberté excessive.
c. L’éclatement de la cellule familiale.
d. La diffusion de ces valeurs à travers d’énormes réseaux de communication.

Si nous réfléchissions sur ces valeurs négatives, nous constaterons alors qu’elles ont deux caractéristiques fondamentales :

La première est que ces valeurs négatives non seulement elles contredisent les valeurs positives mais chacune d’entre elles est aux antipodes de l’autre, c’est ce que je me propose d’analyser prochainement si Dieu le veut.
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyMar 31 Oct - 0:15

Salam

Un up pour ce thread en attendant la suite.

Une petite remarque tout de même. Je ne t'accuse pas de faire de l'anti-américanisme primaire, je m'adressais surtout à Carolina qui a jugé le texte immonde sans se poser les questions sur les différences fondamentales des valeurs culturelles entre nous, musulmans européens, et eux, Américains. Il faut savoir faire la part des choses avant de lire un texte car nos a-prioris nous empêchent parfois de voir qu'il existe un débat au-delà de la méfiance.

J'attends la suite de ton commentaire Al-Razi avant de te faire part de mes remarques.
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al-Râzi
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyMar 31 Oct - 16:58

Salâm,

Abordons d’abord les contradictions observées dans ces valeurs :

a- Le consommationisme s’oppose à la dignité humaine : s’attacher à la dignité humaine implique de considérer l’homme comme fin en soi et non comme moyen, tandis que le consommationisme son seul objectif est le profit où l’homme est utilisé comme un simple moyen.

b- La liberté excessive s’oppose à la foi religieuse : étant donné que l’origine de cette foi a pour fondement même l’existence de la liberté, une fois que l’homme s’attache à la liberté, il doit suivre des règles morales bien précises afin de ne pas entraver à la liberté d’autrui tandis que le fait de s’attacher à une liberté excessive implique l’abolition de toute règle et par conséquent l’homme se permet de porter atteinte aux libertés des autres pour assouvir ses seuls intérêts.

c- L’éclatement de la cellule familiale s’oppose à l’universalité de l’éthique : le fait de parler d’une éthique universelle implique que l’humanité forme une grande et unique famille ayant les mêmes codes éthiques tandis que le fait de parler de l’éclatement de la famille implique que ses membres ne soient liés par aucun code éthique. La cohésion de la famille, que ce soit la grande famille humaine ou une plus réduite, implique l’existence de codes éthiques communs et là où il n’y a pas d’éthiques communes, il n’y a pas de cohésion.

d- La diffusion des valeurs négatives à travers les réseaux de communications s’oppose au dialogue critique : l’objectif de cette diffusion n’est pas d’informer le monde de ces valeurs ni même de prévenir contre leurs négativités, bien au contraire, ces valeurs sont implantées en chaque âme et imposées à toute société, en ne prêtant guère attention à leur opinion alors que le dialogue critique implique de laisser l’occasion au contradicteur de dire son opinion autant que la personne se le permet à elle-même puis de passer les deux positions à une analyse rationnelle afin de voir leur consistance.


Il nous reste d’aborder la seconde caractéristique de ces valeurs, ce sera l’objet de la prochaine intervention avec la permission du Très Haut.

Ps : je ne vois aucun souci à ce que vous contestiez ces commentaires avant que j’aie fini.
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al-Râzi
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyMer 1 Nov - 19:30

Salâm,

La seconde caractéristique de ces valeurs négatives américaines est qu'elles sont permanentes dans la structure même de cette société et elles ont pour le moins autant d’influence que les valeurs positives, il ne fait aucun doute que la société américaine est ancrée dans le consommationisme et tend vers des libertés excessives même si cette attachement compromet la stabilité de la famille, sans parler de la gigantesque propagande des réseaux de communication par lesquels elle diffuse ces valeurs libérales, quelle qu’elle soit, tout en croyant que ces valeurs sont au-dessus de toutes les autres et que chaque société doit acquérir et de suivre d’une manière ou d’une autre.

Bien que les intellectuels américains n’aient pas développé leurs valeurs négatives comme ils l’ont fait pour celles positives, ils n’ont guère nié leur existence dans cette société au même degré d'influence que les autres, par ailleurs ces valeurs positives sont présentées davantage comme des idéaux loin de la réalité ce qui laisse supposer que ce sont les valeurs négatives qui prennent l’ascendant.

Si tel est le cas alors ces intellectuels ne devaient pas seulement déduire leurs valeurs des trois principes précités mais aussi de celles qui leur sont antinomiques. Ces principes non évoqués, nous pouvons les classer comme suit :

a- Le principe de l’inégalité des droits : les Etats ainsi que les sociétés ont des droits à mesure de leur puissance matérielle.

b- Le principe de la dictature de l’opinion : les gouvernements et les institutions considèrent leur existence en fonction de l’acceptation des réalités et des opinions dictées par les plus puissants.

c- Le principe de la déconsidération de la religion : les individus et les communautés peuvent croire en ce qu’ils veulent, comme ils veulent et où ils veulent sans avoir aucun compte à rendre.

Il n’est pas difficile de démontrer comment nous avons déduit ces principes :

1. L’inégalité des droits a été déduite à la fois d’attrait consommationiste et de l’éclatement de la famille : le pouvoir dominant est enraciné dans l’hédonisme et son enracinement le plus visible est sous la tutelle de la consommation favorisée par le libre marché. Il en est de même de la dépravation morale observée dans la déconstruction de la famille, suivant ce cercle vicieux, plus une société est hédoniste plus l’autorité de la consommation y prévaut et plus la famille y est en danger. La société où domine la consommation et où la famille est affaiblie ne peut garantir l’égalité des droits entre ses membres puisque la loi de la consommation incite aux inégalités entre riches et pauvres. Il va de soi que les inégalités dans les richesses sont le phénomène le plus visible dans une société hédoniste y compris les inégalités entre les membres d’une même famille qui la conduit à se disloquer. Dès lors que la société américaine est celle qui a l’attrait le plus hédoniste, elle subit plus que toute autre société les méfaits de la conduite consommationiste et la déconstruction familiale.

2. La dictature de l’opinion a été déduite de la diffusion des valeurs négatives dans le monde : l’administration américaine, qui considère que ses recommandations sont au-dessus de toutes les autres, a recours à l’outil le plus efficace pour les imposer, étant donné qu’il n’y en a pas plus efficace que les gigantesques réseaux de communication alors elle les utilises avec force et les dirige par une politique d’information planétaire afin de répandre ce qu’elle pense juste pour qu’il soit suivi et ce qu’elle pense néfaste afin qu’il soit écarté. Il est clair que cette administration ne voit rien de néfaste dans ce que ses intellectuels considèrent comme valeurs négatives, elle les impose bon gré malgré au reste du monde à travers ses moyens de communication sans se soucier des conséquences.

3. La déconsidération de la religion a été déduite de la liberté excessive : quiconque se fabrique une religion sans apporter la moindre preuve ni se donner la moindre référence et n’acceptant ni critique ni exhortation, il rend la liberté religieuse plus proche d’un jeu sans règles que tout autre chose. Alors que le fait de parler de la liberté religieuse, comme l’ont bien remarqué ces intellectuels, impose une condition préalable pour rendre la liberté des autres individus effective. Dès lors que cette excessivité règne dans la foi religieuse, elle infecte encore plus facilement les autres libertés. L’excessivité observée chez l’individu vient de ce laisser-aller dans les affaires religieuses.
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyVen 3 Nov - 17:10

Salam

Je sais que mon point de vue est ultra-minoritaire mais il me semble qu'en tant que forme de production et de répartition rationnelle des richesses, ce que l'on appelle le "capitalisme" est avant tout neutre d'un point de vue éthique. Il n'est ni mauvais ni bon par lui-même.

Il est même probable que pour, se développer et se solidifier, il ait besoin d'une infrastructure morale sous-jacente. Autrement dit, des gens dotés d'une forte moralité mais aussi d'une certaine flexibilité dans la gestion de leurs patrimoines peuvent faire du capitalisme un instrument du Bien. A l'inverse, des gens peu scrupuleux peuvent s'en servir comme d'une arme contre le Bien. Ce faisant ils détruisent à terme le système et ont donc besoin eux-aussi d'une forme certes hypocrite de principe éthique.

Wa Allah ou allem
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for EmptyVen 3 Nov - 22:30

Salam

Cela me fait penser que j'ai toujours voulu savoir quelle était la différence entre "capitalisme" et "libéralisme" ?... N'était-elle pas dans cette idée de valeurs positive ou négative par essence ? A la différence du capitalisme, le libéralisme n'est-il pas cette chose négative ?
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MessageSujet: Re: What we are fighting for   What we are fighting for Empty

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