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 Rendez-vous Cinéma.

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Ambrine
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Ambrine


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MessageSujet: Rendez-vous Cinéma.   Rendez-vous Cinéma. EmptyLun 3 Sep - 13:11

Ceci est un « rendez-vous cinéma » au Bis ‘Art Café… Un petit groupe de gens dont les yeux sont remplis d’images se sont installés tout au fond de la salle, dans le coin le plus obscure, où la lumière tamisée parvient à peine à répandre le filet de ses ondes… Ils sont assis à-même le sol, sur des tapis persans. Une cascade de coussins jetés au hasard constitue le seul mobilier de ce bout de pièce. Sur les murs et dans les yeux, des images. Images en couleur, images en noir et en blanc, images transparentes… Vives, brûlantes ; calmes, froides ; bavardes, illuminées ; silencieuses, ombragées… Se succèdent à l’infini comme ses âmes envahies de silence et de plénitude qui ce soir se sont retrouvées pour rêver…

Vous êtes les bienvenus…

Arizona Dream, d’Emir Kusturica…

« This is a film about fish…
A film about a man and a fish
This is a film about a dramatic relationship between men and fish
The man stands between life and death
The man thinks the horse thinks
The sheep thinks the cow thinks
The fish doesn't think: the fish is mute, expressionless.
The fish doesn't think, because the fish knows everything... »

Parole d’Emir Kusturica, Musique de Goran Bregovic, interprétation d’Iggy Pop.

D’amour, et de mort… La vie est faite d’amour et de mort. Et entre les deux, nous errons… A la recherche de l’un ou de l’autre. Ou de « soi », peut-être. Comme Axel qui entre deux poissons se rêve dans un monde de glace : le grand nord, froid, des Iglous. Ou Grâce dont le souhait le plus cher est de devenir « tortue ». Ou Paul, qui vit dans la peau de ses héros du Grand Ecran et récite sa vie comme un scénario. Ou Hélène… Hélène dont le rêve fou est de voler !...

Nos rêves… nos rêves sont notre moteur dans la vie. Sans eux, nous ne serions que des orphelins… Axel qui a perdu ses parents quelques années auparavant et qui a tourné dos à son passé, déambule, insouciant, dans la vie, dans sa vie, porté par la lumière de son rêve… Lumière qui le guide, rêve qu’il poursuit. Le voyage peut commencer : nous quittons New York pour l’Arizona, les docks gris et humides, pour le désert jaune et brûlant.

Le rêve d’Axel ouvre le film. Et le termine. Entre les deux s’écoule un temps suspendu. Les jours et les nuits se succèdent mais le Temps n’est plus. Ou plutôt, s’il est… il est climatique : pluie averse et soleil torride se font la cour, se bousculent, se caressent. A l’image de cette joyeuse bande de gais lurons : Paul, Hélène, Axel et Grâce. Entre fous-rires et engueulades, amour et rage, la vie distille son lot de souffrance et de bonheur.

Le cinéma de Kusturica est ainsi : vivant, heureux, triste, bruyant, bordélique ! La vaisselle finit toujours en débris à la fin des cérémonies, et les cœurs en morceaux… Après l’amour, on s’enivre de douce folie. On rit fort. On pleure fort. On aime fort. On est parfois, aussi, aveugle ou aveuglé par ses propres rêves… Si bien qu’on en oublie les autres. Telle Hélène, la belle Hélène ! Captivante, exerçant sur les hommes une attraction irrésistible… Attraction qui laisse la pauvre Grâce dans l’ombre… Jusqu’au jour où Hélène la Belle, Hélène l’Egoïste, devient transparente… Alors apparait Grâce sous un autre jour. Grâce porte les marques de la souffrance jusqu’au fond de son regard mouillé, amoureux, haineux… Un mélange de contradiction et une volonté ferme. Rien ne l’arrêtera, pas même l’homme qu’elle aime. Noblesse et désespoir.

C’est aussi ça Arizona Dream. La « grosse production hollywoodienne » aura troqué son conformisme habituel des happy ends contre une fin plus cruelle et tellement plus réelle… Rêve et réalité n’en finissent pas de flirter. Alors… « Que voulons-nous ? » Quête existentielle ? Parcours initiatique ? La fin du film présage un « retour au calme », un apaisement d’après la tempête. Une sorte de « réconciliation ».

Axel se souvient de ce que son père lui disait : « si tu veux voir l’âme de quelqu’un, demandes lui à quoi il rêve… »

Irons-nous au bout de nos rêves ?...
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