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 Le petit-fils oublié du Prophète (sws)

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Abd95
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Abd95


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Date d'inscription : 28/10/2006

Le petit-fils oublié du Prophète (sws) Empty
MessageSujet: Le petit-fils oublié du Prophète (sws)   Le petit-fils oublié du Prophète (sws) EmptyMer 29 Nov - 23:42

Usama ibn Zayd ibn al-Harith
Abu Zayd
‏أسامة بن زيد


Fils de Zayd ibn al-Harith (m. 629) et de Baraka Umm Ayman, il était par la même le petit-fils adoptif de Muhammad (sws). Le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - aimait Usama comme son propre fils. Il jouait souvent avec lui, l’embrassait et le nourrissait lui-même. Les musulmans disaient : " Il est le fils bien-aimé du bien-aimé" (Al-Hibb ibn al-Hibb rasul Allah). Etant né près de sept ans avant l'Hégire, le fils de Zayd fut peut-être le premier enfant né et élevé dans l'Islam ! Physiquement, il ressemblait à sa mère, au sens où il avait la peau sombre des Ethiopiens.

Après l'Hégire, il accompagna ses parents à Médine. S'il ne put se battre ni à Badr, ni à 'Uhud à cause de son jeune âge, il lutta vaillamment par la suite, notamment à Khaybar ou durant la guerre du Fossé. Pendant l'affaire de la calomnie de 'Aisha, il se prononça en faveur de l'innocence de cette dernière. En l'an 8 H [630], il pénétra dans la Mekke sur la même monture que le Prophète (sws), puis il l'accompagna dans la Ka'aba lorsque celui-ci y entra afin d'abattre le polythéisme. Quelques semaines plus tard, lors de la bataille de Hunayn il fit parti des huit Compagnons qui défendirent fermement la personne du Prophète (sws) encerclé par ses adversaires bédouins. Son demi-frère Ayman périt en martyr à cette occasion.

Le 18 safar 11 H [15 mai 632], Usama se vit confier la bannière de l'expédition qui devait venger son père Zayd, mort à Mut'a quatre ans plus tôt. L'armée assemblée pour l'occasion était la plus importante que les Arabes aient jamais réuni et le Prophète avait beaucoup insisté pour que 'Usama (qui allait sur ses dix-huit ans) en prenne personnellement le commandement au détriment des autres Compagnons pourtant plus âgés que lui (Abu Bakr, 'Umar, Sa'd ibn Abi Wakkas, Abu Ubayda, Khalid ibn al-Walid et bien d'autres). Après que la terrible annonce de la mort de l'Envoyé lui fut parvenue, l'expédition revint rapidement sur ses pas.

En tant que membre du clan des Banu Hashim par adoption, Usama participa aux funérailles de l'Envoyé et lava son corps avec 'Ali et quelques proches. Puis Abu Bakr, une fois élu, lui ordonna de repartir sur le champ vers la Syrie afin de montrer à tous que l'Islam n'était pas mort avec Muhammad (sws). Après avoir mené quelques combats victorieux dans la région de Ubna (la moderne Khan al-Zayt), Usama revint à Médine en apportant un peu de réconfort aux Musulmans, attristés par le déclenchement de la ridda.

Nommé gouverneur de Médine par Abu Bakr pendant l'épisode de Dhu l-Kassa (juillet 632), Usama fut luxueusement pensionné par Umar en 20/641 en récompense de ses mérites et de son ancienneté dans l'Islam. Il reçut une solde de 4.000 dirhams soit la même somme que les vétérans de Badr. C'est dans la maison de sa femme, Fatima bint Kays al-Fihriyya que se déroula la shura qui vit l'élection d'Uthman au califat. Il se montra jusqu'au bout très fidèle à ce calife et en 34/654 il lui servit d'ambassadeur auprès des mécontents de Kufa.

Sa proximité avec 'Uthman lui valut de solides inimitiés de la part de certains Alides. Vilipendé et maltraité par ces derniers dans la mosquée de Médine après l'assassinat de 'Uthman, il se retira dès lors des affaires politiques. Il ne participa pas à la Fitna ni d'un côté ni de l'autre et vécut sur ses terres jusqu'à un âge avancé, d'abord dans le Wadi l-Kura puis à al-Jurf, près de Médine, la même où il avait appris jadis la mort de l'Envoyé (sws). Après sa mort, survenue vers 54 H [674] il fut enterré au cimetière al-Baki de Médine. Il a rapporté 128 ahadith.

Il est regrettable de constater qu'un Compagnon qui semble avoir été si proche de l'Envoyé n'ait jamais connu une célébrité comparable à celle qu'obtinrent d'autres figures de l'Islam des premiers temps. Cela est peut-être dû au fait qu'au moment où les traditions se fixèrent dans leur forme définitive, à l'époque abbasside, il n'était alors dans l'intérêt d'aucun groupe politique ou religieux de se revendiquer de son héritage pour appuyer ses revendications. Mais cela contribue à rendre encore plus précieuses et sûres les traditions le concernant.

La Sunna s'en fait l'écho ...

"D'après Abdallah ibn Umar, le Prophète (sws) envoya un jour une armée sous le commandement de Usama ibn Zayd. Lorsque certaines personnes critiquèrent ce choix, le Prophète dit : "Si vous vous plaignez du commandement de Usama alors vous devriez également vous plaindre de celui de son père. Par Dieu ! Zayd était digne des commandements qui lui ont été confié et il était l'une des personnes qui m'étaient le plus chère et maintenant il en va de même pour son fils."

Sahih Bukhari, Volume 5, Livre 57, Numéro 77.

"Umar alloua à Usama trois mille cinq cents dirhams et à Abdallah ibn Umar trois mille, alors Abdallah vint trouver son père et lui dit, "Pourquoi avez-vous traité Usama mieux que vous ne l'avez fait à mon égard ? J'en jure par Dieu qu'il n'a jamais rejoint un combat avant moi". Umar répliqua : "Il en est ainsi parce que Zayd était plus cher à l'Envoyé que ton père et que Usama était plus cher à l'Envoyé que toi, par conséquent, j'ai donné préséance à celui qui était le plus aimé de l'Envoyé sur celui qui est le plus aimé de moi"

Tirmidhi, 1633

Sources anciennes :

. Ibn Sa'd : Kitab al-Tabakat, IV/1, 42-51.
. Baladhuri : Futuh, 273, 451.
. Khazradji : Khulasat al-tahdib, Le Caire 1322, 22.
. Ibn al-Athir : Usd, I, 64.
. Tabari : Tarikh, I, 2943, 2952, 3072, 3124.
Tarikh, III, 2344, 2440.
. Ibn Hisham, éd. Wüstenfeld, 560, 734, 776, 970, 984, 999, 1008, 1018.
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