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 DC : dolorisme et passivité

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Abd95
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Abd95


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Date d'inscription : 28/10/2006

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MessageSujet: DC : dolorisme et passivité   DC : dolorisme et passivité EmptyDim 28 Jan - 23:46

Salam aleykum

On n'aborde pas une religion sans en connaître l'histoire. Or, chaque tradition religieuse possède son histoire. Celle du christianisme n'est pas celle de l'islam. C'est pourquoi la terminologie et les approches qui ont été forgées pour régler le cas chrétien sont inopérantes dès qu'il s'agit d'appréhender d'autres religions.

Afin d'illustrer cette affirmation, on rappelera brièvement quelques unes des grandes dialectiques qui ont animé le christianisme depuis ses origines et ont contribué à lui donné la forme qu'il possède à présent.


Dolorisme et passivité

Le christianisme, et particulièrement le christianisme catholique a toujours été une religion essentiellement tragique. Il trouve effectivement son fondement dans un épisode tragique, à savoir la Passion du Christ. De fait, il a toujours eu tendance à accentuer la portée et la force de la mise en Croix car, plus celle-ci est terrible, et plus l'annonce de la Bonne nouvelle (la Résurrection) apparaît en négatif dans toute sa gloire. Dès lors, l'exaltation de la douleur a généralement tenu une place éminente en terre chrétienne, puisque la douleur était conçue comme un façon de revivre la Passion du Christ, et donc comme le moyen de prendre conscience de tout le tragique de l'humaine condition. La douleur en outre devenait une thérapie menant vers Dieu. Dans les époques de persécutions, païennes, cette vision était justifiée. En ne rendant pas coup pour cour, les chrétiens s'évitaient le sort qu'avaient connu les Juifs après l'échec des grandes révoltes du 1er et 2e siècle. Mais après Constantin, alors que l'Eglise était devenue l'alliée et même la garante de la légitimité des pouvoirs (celui de l'empire, puis celui des rois et finalement celui des seigneurs), prôner la soumission c'était concrètement prôner l'acceptation d'un système politique donné, aussi inégalitaire et despotique fut-il. A long terme, cette accusation fut l'une des celles qui portèrent le plus, et contribuèrent le plus à fragiliser la position de l'Eglise. Les Lumières en particulier se firent une spécialité de la critique portée contre l'alliance du trône et de l'autel, arguant que le christianisme était devenu en quelque sorte la "police d'assurance" du monarque (ce qui avait amené Marx à l'appeler comme on le sait "l'opium du peuple").

Certes, on a aussi dit que l'Islam, en promouvant la vision d'un Dieu tout-puissant, avait eu tendance à confiner les hommes dans l'acceptation de leur sort, cette critique a quelque vérité. Toutefois, le moins que l'on puisse dire, c'est que la religion islamique en tant que telle a été tout autant si ce n'est plus un facteur de révolution qu'un facteur de stabilité sociale et politique, ce qui ne fut d'ailleurs pas nécessairement une bonne chose (comme j'ai tenté de l'expliquer dans un autre fil).
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