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 DC : La controverse eucharistique

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Abd95
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Abd95


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MessageSujet: DC : La controverse eucharistique   DC : La controverse eucharistique EmptyMar 30 Jan - 23:02

Salam aleykum

On n'aborde pas une religion sans en connaître l'histoire. Or, chaque tradition religieuse possède son histoire. Celle du christianisme n'est pas celle de l'islam. C'est pourquoi la terminologie et les approches qui ont été forgées pour régler le cas chrétien sont inopérantes dès qu'il s'agit d'appréhender d'autres religions.

Afin d'illustrer cette affirmation, on rappelera brièvement quelques unes des grandes dialectiques qui ont animé le christianisme depuis ses origines et ont contribué à lui donné la forme qu'il possède à présent.

La controverse eucharistique

Version chrétienne de la Pâque juive (qui célèbre la sortie d'Egypte), la célébration du sacrifice puis de la Résurrection du Christ (Jean 17) constitue le rite central du christianisme. L'Eucharistie est également le plus important des sacrements. En Occident proprement dit, sa nature exacte a fait l'objet d'intenses débats depuis le 11e siècle (cf. depuis Béranger de Tours), débats qui ont culminé comme souvent au temps de la Réforme. Le Christ est-il réellement présent dans le "pain de vie" ? Remplace-t-il le pain et le vin offert aux fidèles en communion (transsubstantiation) ? Ou le pain et le vin restent-ils ce qu'ils sont tout en devenant corps et sang (consubstantiation) ? Ou bien tout cela n'est-il que symbolique et sans réalité concrète comme l'affirma Zwingli ? Ces débats ont animé et continuent d'animer les discussions entre Protestants et Catholiques, l'enjeu est majeur, car l'autorité de l'Eglise a en grande partie reposé sur la puissance évocatrice de ce miracle que ses prêtres étaient seuls capables d'accomplir.
Dans l'Islam la prière, le pèlerinage, le jeûne, l'aumône et l'attestation de foi sont des actes personnels que le croyant accomplit pour se rapprocher de Dieu en suivant la voie des prophètes et de leurs compagnons. Les savants musulmans ont souvent discuté et continuent d'argumenter pour savoir quelle est la meilleur façon d'accomplir ces rites, la plus conforme au rite originel, mais tous sont d'accord pour reconnaître qu'ils n'ont aucune valeur par eux-mêmes, et qu'ils ne peuvent être efficaces que s'ils sont accomplis par un croyant animé d'une sincère et pieuse attention. De fait ces rites bien que centraux ne revêtent pas la même puissance "onirique" que la Sainte Cène, du moins en ce qui concerne le commun des fidèles et non les mystiques.
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