Assalamou alaykoum,
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Les critiques internationales sur la situation au Zimbabwe provoquent l'ire de Mugabe
Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a vivement réagi, jeudi 15 mars, aux nombreuses condamnations internationales qui ont fait suite à la violente répression d'une manifestation dimanche à Harare et du passage à tabac de Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition.
"Lorsqu'ils critiquent le gouvernement qui essaie d'éviter les violences et de punir les auteurs de ces violences, nous estimons qu'ils peuvent aller se faire pendre !", a déclaré le chef de l'Etat zimbabwéen à l'issue d'une rencontre avec son homologue tanzanien, Jakaya Kikwete. Dénonçant l'attitude des pays occidentaux, il a affirmé : "Nous n'acceptons pas leurs critiques." "Nous n'avons aucune objection s'ils apportent une aide charitable à notre communauté, mais lorsqu'ils se mêlent de notre politique, nous sommes en désaccord avec eux."
Selon Robert Mugabe, l'opposition est à l'origine des violences qui secouent Harare : "Voilà des groupes de gens qui ont fait tout leur possible pour mener des actes violents. Nous n'entendons aucune critique à l'égard de cette campagne-là de la part des gouvernements occidentaux."
Pour Neslon Chamisa, porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), ces allégations visent seulement à justifier "la folie et la brutalité" du régime de Mugabe, au pouvoir depuis vingt-sept ans.
MISE EN GARDE CONTRE DES SANCTIONS CONTRE-PRODUCTIVES
Toujours hospitalisé après les violences subies pendant les deux jours de détention qui ont suivi son interpellation dimanche, Morgan Tsvangirai, le chef du MDC, est désormais hors de danger. Il pourrait sortir de l'hôpital vendredi. Ce sont les images de M. Tsvangirai arrivant au tribunal le visage tuméfié qui ont provoqué des condamnations internationales. Les Etats-Unis ont menacé de durcir les sanctions contre le régime de Mugabe. L'Afrique du Sud, d'ordinaire discrète au sujet des excès de son voisin, a invité les autorités à respecter l'Etat de droit.
Mais l'Union européenne et les Nations unies ont mis en garde, jeudi, contre des sanctions contre-productives : "On doit peser les sanctions très attentivement parce que lors de précédentes expériences, des sanctions se sont retournées contre des citoyens innocents", a déclaré la vice-secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro.