Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Dynasties de l'islam : l'Egypte

Aller en bas 
AuteurMessage
Abd95
Confirmé
Abd95


Nombre de messages : 477
Date d'inscription : 28/10/2006

Dynasties de l'islam : l'Egypte Empty
MessageSujet: Dynasties de l'islam : l'Egypte   Dynasties de l'islam : l'Egypte EmptyVen 23 Mar - 1:01

As salam aleykum

Cadre géographique et historique

L'Egypte est constituée par la basse vallée du Nil et ses alentours immédiats. Dans tous les sens du terme, le fleuve Nil est au centre de la vie locale, axe de communication pour les bateaux, source de fertilité pour les cultures de par ses alluvions, et de poissons pour les pêcheurs, domaine de vastes forêts de papyrus, il fut de tout temps un élément majeur de la vie économique locale. Le climat égyptien est chaud et sec, et dès que l'on s'éloigne du fleuve, source de toute vie, on entre dans un désert aride, montagneux à l'Est mais plat à l'ouest (une région où se trouve de grandes oasis). Au nord, le fleuve se jette dans la Méditerranée à travers un immense et fertile delta. Au Nord-est, la péninsule du Sinaï permet le passage depuis l'Egypte jusque vers le Croissant fertile et la Palestine. Au Sud, on peut remonter le Nil jusqu'au massif éthiopien ou bien jusqu'aux grands lacs d'Afrique de l'Est. En général cependant, la frontière culturelle de l'Egypte a coïncidé avec les premières cataractes (chutes d'eau qui empêchaient les bateaux d'avancer plus au sud).

Comme chacun le sait l'Egypte a été le berceau de l'une des plus grandes cultures de l'Antiquité, la civilisation pharaonique, dont l'histoire s'étale sur près de trente siècles. Après la chute des derniers pharaons autochtones, le pays fut dominé successivement par des souverains libyens, puis par les Nubiens, les Assyriens, les Perses et finalement par les Grecs (330 avant J.-C.). Cette longue période de domination grecque (entrecoupée par celle des Romains) s'acheva lorsque le pays tout entier fut placé sous le contrôle des califes musulmans de Médine au milieu du 7e siècle. La langue arabe remplaça peu à peu le copte et l'islam devint la religion majoritaire des habitants entre le 9e et le 11e siècle. Les Abbassides supplantèrent les Omeyyades en 750, mais à partir de 868, l'Egypte se détacha du califat, devenant ainsi le centre de pouvoirs politiques qui demeurèrent souverains jusqu'à l'arrivée des Ottomans en 1517.

. Toulounides
En 868, profitant des difficultés rencontrées par les souverains de Baghdad, celui qui était devenu en 856 le gouverneur de la province, Ahmad ibn Tulun (m. 884), se rendit indépendant et fonda sa propre dynastie, celle des Toulounides. Il fut à tous égard un grand souverain. Il fit construire de nombreux monuments (dont une célèbre mosquée), améliora les cultures, ramena l'ordre dans le pays et s'empara de la Syrie et de la Palestine (878). Peu de temps près sa mort toutefois, les califes Abbassides s'avérèrent capables de reprendre le contrôle du pays (905).

. Ikhshides
Après avoir été reprise par les Abbassides en 905, l'Egypte fut définitivement perdue en 935 lorsque les Ikshides arrivèrent au pouvoir derrière leur chef, Muhammad al-Ikhshid. Leur domination fut cependant assez courte car des les années 960 le pouvoir passa entre les mains du grand-vizir Kafur (d'origine africaine) avant que finalement le général fatimide Djawhar al-Sikili ne s'empare du pays (969).

. Fatimides
Les Fatimides (en arabe Fatimiyyun, c'est-à-dire les descendants de Fatima) sont à l'origine une secte shi'ite ismaélienne, fondée en Syrie et prétendant à l'imamat suprême. Installés dans l'Atlas tellien auprès de tribus berbères, ils s'avérèrent capables de dominer une grande partie du Maghreb entre 909 et 969 (voir la partie consacrée au Maghreb). Mais leur objectif était bel et bien de s'emparer à terme de l'ensemble du monde musulman, aussi lancèrent-ils plusieurs expéditions vers l'Egypte, ce qui leur permit de contrôler ce pays en 969. Ils fondèrent une nouvelle capitale, Le Caire, qui allait devenir par la suite le phare culturel du monde arabo-musulman. L'apogée de la dynastie se situe entre 950 et 1050. Durant cette période elle contrôla quasiment toute l'Afrique du Nord, ainsi que la Sicile, l'Egypte, la Syrie et une partie de l'Arabie. La richesse et le luxe des souverains fatimides étaient proverbiaux, la sophistication de leur administration civile également. Hormis durant le triste épisode du califat d'al-Hakim (m. 1021) ils furent très tolérants sur le plan religieux et ils favorisèrent un mécénat de grande ampleur. Toutefois, les attaques des Byzantins, celles des Karmates et surtout celles des Croisés, mais aussi l'indépendance acquise de facto par les Maghrébins, la corruption croissante de leur propre administration et les difficultés économiques dues aux sécheresses successives et aux famines entraînèrent les Fatimides dans un long et inexorable déclin. Leur autorité de plus en plus chancelante fut finalement supplantée en 1169-1171 par le général Salah al-Dîn.

. Ayyoubides
Fondée par Salah al-Dîn, la dynastie des Ayyoubides possédait de multiples facettes. D'origine kurde, de culture turque et de langue arabe, elle incarnait finalement assez bien la région cosmopolite qu'elle dominait. Rarement le Moyen-Orient n'abrita une civilisation aussi raffinée qu'au 13e siècle, à l'époque ayyoubide. Tous les arts y furent cultivés avec splendeur : littérature, sciences profanes et sacrées, artisanat, etc. Salah al-Dîn lui-même fut un grand souverain, de même que plusieurs de ses descendants, mais ceux-ci ne purent s'entendre entre eux, faute comme souvent d'une loi de succession claire et univoque. Dans ces conditions, l'empire ayyoubide se fragmenta assez rapidement en royaumes rivaux qui se firent continuellement la guerre, ce qui permit aux croisés de reconstituer leurs forces et aux Mongols de s'emparer de leurs dernières possessions en 1259. Dès lors, ce furent les Mamelouks qui obtinrent le pouvoir.

. Mamelouks
Les princes ayyoubides, comme la plupart des princes de leurs temps, avaient pris l'habitude de se constituer des gardes privées en recrutant à cet effet des mercenaires étrangers. Or, comme souvent dans ces cas-là, les mercenaires en question, les Mamlouks (littéralement "choses possédées") finirent par s'emparer du pouvoir suprême (1250). Les premiers mamelouks étaient originaires d'Asie centrale (on les appelait Bahrites, ou "Mamelouks du fleuve", car leur caserne était située au bord du fleuve Nil, al-Bahr al-Nil en arabe). Vers 1390 ils furent remplacés par d'autres mamelouks, d'origine caucasienne ceux-là (les Mamelouks Burdjites, de Burdj, qui signifie "Tour" en arabe, car leurs cantonnements étaient entourés de tours). Les Bahrites furent plus chanceux dans leurs entreprises que les Burdjites. Suivant l'exemple de leur plus grand sultan, Baybars (m. 1277), ils mirent au point une armée redoutable (qui s'avéra capable de repousser les Mongols et d'éliminer définitivement les Croisés) et une administration efficace. Ils firent du Caire, déjà embellie par les Ayyoubides, la plus grande cité du monde musulman et le refuge de nombreux savants et artistes. Les innombrables mosquées qu'ils firent édifier témoignent encore aujourd'hui de leur puissance. Les Mamelouks formaient une caste militaire qui ne se mêlait jamais à la population locale, pratiquait une stricte endogamie et jouissait de nombreux privilèges économiques et politiques. Ils gouvernèrent l'Egypte jusqu'en 1517, date à laquelle le pays fut conquis par les Ottomans. Cependant, l'habitude d'aller recruter des mercenaires à l'étranger perdura, et les Mamelouks d'origine caucasienne, sous autorité ottomane cette fois, continuèrent de diriger la politique égyptienne pratiquement jusqu'au 19e siècle.

. Ottomans
D'abord très étroitement contrôlés (jusque vers 1600), les gouverneurs d'Egypte (les pachas) furent de plus autonomes vis-à-vis d'Istanbul à mesure que l'empire ottoman rencontrait des difficultés politiques et économies croissantes. A partir de 1768, ils furent même complètement indépendants, même s'ils continuèrent à faire allégeance au sultan de façon tout à fait nominale.

. Dynastie de Muhammad 'Ali
Officier albanais au service des Ottomans, Muhammad 'Ali se rendit indépendant d'eux en 1811. Il gouvernera l'Egypte jusqu'à sa mort en 1848. Au cours de ce long règne il a posé les bases de l'Egypte contemporaine en constituant une armée moderne, en favorisant le développement du commerce et de l'industrie et en faisant venir pour cela de nombreux conseillers européens (en particulier français). Il se lança parallèlement dans une politique d'expansion territoriale qui lui permit de contrôler pendant un temps la Syrie, la majeure partie de la péninsule arabique ainsi que le Soudan. Ses descendants, qui ne parviendront pas à contrer l'établissement d'un protectorat anglais sur l'Egypte en 1882, conserveront néanmoins le pouvoir jusqu'en 1952, date de la révolution socialiste.
[b]
Revenir en haut Aller en bas
http://www.elirshad.com/
 
Dynasties de l'islam : l'Egypte
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Dynasties de l'islam : le Sahel
» Dynasties de l'islam : la Turquie
» Dynasties de l'islam : l'Inde
» Dynasties de l'islam : la péninsule arabique
» Dynasties de l'islam : le plateau iranien

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: L'Espace des Savoirs :: Histoire des mondes musulmans-
Sauter vers: