As salamu alaykum wa rahmatullah wa barakatu
La fin et moyen en l'Islam
Une certaine vision légaliste des choses ne doit pas nous égarer quant à la compréhension de ce qu'est l'Islam. Car certes, l'adoration de Dieu n'est pas une servitude imposée à l'Homme, mais une bien une miséricorde offerte par le Tout-Puissant pour que l'homme se sauve de lui-même. Dieu n'impose pas un joug à sa créature, au contraire, Il lui révèle comment se libérer de toute servitude. Le Kur'an n'est pas un châtiment mais une grâce de Dieu, une descente de Sa parole opérée par Lui afin que l'homme qui l'entende sache que l'ascension vers Dieu constitue la voie de son salut. La prière n'est pas un assujettissement, elle est pure célébration et louange volontaire de Dieu. Le jeûne n'est pas la marque d'un joug, c'est une occasion unique donnée à l'homme pour qu'il témoigne de son renoncement de ce bas-monde dans l'espoir d'être admis dans l'autre. Le pèlerinage n'est pas une contrainte, mais une opportunité de communier avec Dieu et avec ses frères en Dieu. L'aumône faite pour Dieu n'est pas une perte mais un gain. Le dogme n'est pas une contrainte intellectuelle destinée à enfermer l'individu dans un cadre mental étroit, mais une mansuétude destinée à le préserver de l'égarement où le mèneraient inévitablement ses passions. Le Fikh n'est pas un système clos et rigide, mais l'effort permanent des hommes pour comprendre la Volonté de Dieu, c'est le moyen qu'à une société de fixer le rôle de chacun et les limites à respecter pour sauvegarder l'indispensable harmonie, afin que l'âme des croyants puisse adorer son Seigneur en Paix. Enfin, le combat pour Dieu n'est pas une fin en soi, mais un moyen, parmi beaucoup d'autres, de faire prévaloir l'ordre juste sur le chaos, source intarissable d'injustices.
Et certes, en toutes choses, Dieu est plus savant.