Salam alikoum,
Les trajectoires personnelles qui constituent des témoignages essentiels pour des analyses plus holistiques des situations de conversion méritent le plus souvent d'être mises en parallèle avec les trajectoires plus collectives des politiques réalisées sur le fait religieux.
Aux Etats-Unis, l'Islam est vu en fonction d'un système de polarités positive et négative selon un schéma qui régit les dispositions fonctionnelles de l'électricité. En clair, l'Islam est considéré d'une part dans une dimension purement tournée vers une politique extérieure, l'incluant dans une logique exclusivement politique. D'autre part et sans que cela n'ait aucun rapport avec le pole précédent, il est considéré comme une religion qui par sa fonction civilisatrice se rattache au grand ensemble religieux américain.
La dissociation entre les questions internationales dans lesquelles l'islam politique est intégré et l'islam américain qui se conforte de la "laïcité" à l'américaine fait qu'entre ce témoignage et la réalité des relations politiques, il y a non pas un océan mais tout un univers de séparation. C'est un peu comme si pour les Américains, y compris pour les musulmans américains, il y avait 2 islams bien distincts : l'islam oriental, lui-même subdivisé en islam modéré et islamisme et l'islam américain, touché véritablement pour la première fois par les exactions à partir de Septembre 2001 mais positivant le phénomène en rappelant qu'à côté de ces exactions, il y a toujours un esprit de fraternité entre toutes les religions présentes sur le sol américain.