Salaam
- malik221 a écrit:
- Salam tout le monde
il m as assez bien plu puisqu il se passe aux 12 eme siècles période de l islam qui me fascine particulièrement ou l islam dans cette région arabo andalouse qui a connu des heures de gloire dans le domaine scientifiques théologique et philosophique etait , et dont le personnage principal n est que " ibn rushd" dit averroes grand philosophe arabo andalou .
Le cadre de l'histoire se passe bien au 12eme siècle en andalousie et un des personnages principaux est bien ibn rushd. Mais c'est juste un cadre. L'objet n'est pas tellement l'andalousie de cette époque ni ce personnage.
Chahine use d'une technique classique au cinéma et au théâtre. Cette technique consiste a aborder un sujet d'actualité mais en le présentant dans un cadre historique, marquant ainsi une distance avec l'époque du public. D'ou son nom la distanciation. Cette distance sert à mieux préparer la réceptivité du dit public si le sujet est sensible. Et permet surtout de dire ce qu'on pense sur l'actualité sans prendre le risque des foudres de ceux qu'on vise.
Sous cet angle de vue un film comme celui de chahine n'a pas pour devoir un respect scrupuleux de l'Histoire. Ce qui ne veut pas dire biensur que le film raconte des bobards
- malik221 a écrit:
en fait j aurais aimer avoir vos impressions sur ce film sur l objectivité de chahine qui traite dans ce film d un sujet qui nous concerne même aujourdhui c est a dire la montée des extrémismes et des questions plus philosophique concernant l interprétation de la loi divine et la tolérance .
puis la manière dont il présente averroes .
a tri bientôt !!!!!
Je me souvient que lorsque je l'ai vu a sa sortie en France c'était effectivement le personnage d'Ibn Rushd qui m'avait mit mal a l'aise. le décalage entre celui que je m'imaginais jusque là au travers du mythe qui entoure ce nom célèbre du passé et celui de chahine qui danse et chante m'avait laissé perplexe. Je mettait cela sur la liberté que s'est accordé l'auteur du scenario.
Plus tard et on me documentant un peut plus j'ai finit par me dire qu'en fin de compte l'auteur a prit trés peut de liberté avec la vérité historique meme si ce ne fut pas son sujet central.
En apprenant par exemple qu'il est arrivé à l'Imam Malik (qui a pourtant une image autrement plus austère qu'Ibn Rushd) de s'improviser chanteur dans une fête de mariage !
Il est vrais qu'une image d'austérité exagérée est associée aux personnages de ce passé et surtout ceux qui sont connu pour leur écrits ou oeuvres juridique. Mais malgré que cette image ne correspond pas à la réalité historique elle a la vie dure.
En lisant Ibn Hazm (compatriote et quasi contemporain d'Ibn Rushd) décortiquant et réfutant ses adversaires dans ses polémiques on se l'imagine aisément comme un esprit froid qui ne sait pas ce qu'est la légerté. Pourtant c'est le même qui a laissé a la postérité un des livres sur l'Amour le plus connu et le plus lu de la civilisation musulmane.
Quand Qaradawi confia qu'il appréciait écouter (et non chanter!!!) la musique d'Oum Kalthoum des gens en ont fait un scandale ! Ces gens ont toujours eu l'oreille des personnes de peut d'expérience et donc influençable.
En fin de compte le film de Chahine porte sur l'appareil auditif de ces personnes
A l'époque d'Ibn Rushd comme aujourd'hui la Sagesse (et ses amis = philo-sophes) furent toujours en concurrence déloyale avec les gourous, les tribuns et ceux qui font du hamaas (traduction??) leur fond de commerce.
Salaam