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 Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?

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inji
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inji


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MessageSujet: Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?   Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration? EmptyMar 22 Mai - 14:21

Salaam


Le Comité de vigilance sur les usages de l'histoire (CVUH) vous invite,


jeudi 24 mai 2007,
à la conférence de

Gérard Noiriel,
directeur d'études à l'EHESS

Comment enseigner l'histoire de l'immigration ?



En dépit de son rôle dans l'histoire contemporaine de la France, l'immigration n'a pratiquement jamais été prise en compte dans l'enseignement de l'histoire. Aujourd'hui, un consensus semble se dégager sur la nécessité de lui faire une place. Mais il existe des points de vue différents sur le contenu de cet enseignement et sur ses finalités. La conférence présentera un état des lieux des discussions en cours et proposera quelques pistes de réflexion pour la suite.

La conférence commencera à 19H00. Elle durera une heure et sera suivie d'un échange avec les participants. Elle aura lieu salle Marc Bloch (17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris, UFR d'Histoire, 1er couloir à gauche juste après le porche, 2e étage, (se munir d'une carte professionnelle si possible, la tenue des conférences sera signalée aux vigiles).

http://www.inrp.fr/she
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trend
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trend


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MessageSujet: Re: Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?   Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration? EmptyMar 22 Mai - 14:51

Wa `aleykoum salâm,

Tiens, j'ecoutais justement hier Tariq Ramadan qui citait ce sujet dans son (vieux) debat avec Finky:
https://www.dailymotion.com/relevance/search/ramadan%2Bfinkielkraut%2B%2B/video/x1qoc7_ramadan-finkielkraut-sur-leducation

Wa salâm.
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inji
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MessageSujet: Re: Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?   Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration? EmptyJeu 24 Mai - 23:08

trend a écrit:
Wa `aleykoum salâm,

Tiens, j'ecoutais justement hier Tariq Ramadan qui citait ce sujet dans son (vieux) debat avec Finky:
https://www.dailymotion.com/relevance/search/ramadan%2Bfinkielkraut%2B%2B/video/x1qoc7_ramadan-finkielkraut-sur-leducation

Wa salâm.


Salaam

Merci Trend
Franchement, c'était pas mal cette rencontre, je viendrai faire un petit compte-rendu inchâ Allâh.
Voici le site de l'association CVUH (Comité de Vigilence face aux Usages publics de l'Histoire) http://cvuh.free.fr/ où on vous invite à être adhérent si cette cause vous semble juste et si vous le souhaitez.

wave
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inji
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inji


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MessageSujet: Re: Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?   Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration? EmptyVen 25 Mai - 14:28

Salaam

en gros :

Ce qui a été étudié dans cette petite conférence, c'est la modalité du passage entre la recherche en Histoire et l'enseignement à tous les niveaux scolaires (y'avait surtout des profs et des formateurs de l'iufm dans la salle)
G.Noiriel a commencé par expliquer la différence entre la France et les autres pays sur cette question-là. En Allemagne et aux Etats-Unis, les communautés savantes sont autonomes, alors qu'en France, cette autonomie se fait dans le cadre de l'Etat. Cela présente des inconvénients, mais aussi des avantages comme le fait d'être à même de traiter les sujets du champ politique et de l'espace médiatique.
Cependant, il faut différencier l'autonomie de l'indépendance.
Excursus de moi : L'indépendance signifie que le sujet peut tout faire sans se soucier des autres, il ne subit aucune contrainte sociale et politique: Il ne risque rien des autres. L'autonomie est la capacité pour le sujet à se donner ou à accepter de plein grès des lois et des normes de la pensée et de l'action et à construire sous leur détermination plus ou moins cohérente, d'une façon plus ou moins délibérée et réfléchie, une stratégie et une tactique vitales et sociales propres.

L'enjeu majeur dans l'enseignement à tous les niveaux est de distinguer l'histoire et la mémoire, donc respectivement la démarche critique au sens positif (M.Halbwachs) et la démarche mémorielle. Il ne s'agit pas pour autant de hiérarchiser ces deux dimensions, ni d'en légitimer une pour décrédibiliser l'autre. Ce n'est pas la question. Les deux existent et peuvent coexister tant qu'elles sont clairement distinctes.

Les deux évènements qui renvoient à l'histoire de l'immigration ont été traités différemment paradoxalement :
- la colonisation a été largement traitée, à travers un discours louangeur
- l'immigration massive n'a pas été étudiée, elle est un "non-lieu de mémoire" (titre du chapitre de l'ouvrage Le Creuset français de G.Noiriel qui critique la démarche de Pierre Nora dans Les Lieux de mémoire)
L'objectif du chercheur est donc d'en faire un objet légitime.

C'est la montée du Front National qui a poussé les historiens à travailler sur ce thème. Auparavant les économistes et les sociologues la traitaient mais sans ancrer l'objet dans le temps. La plupart des chercheurs se sont intéressés à cette question "par hasard" alors qu'ils travaillaient sur d'autres thématiques comme l'histoire de la classe ouvrière par exemple. L'immigration peut alors être étudiée comme un processus c'est-à-dire une trajectoire du pays de départ au pays d'arrivée (G.Noiriel) ou comme une question sociale - l'étude des réseaux par exemple (Nancy Green)

Pour l'enseignement, tout dépend des niveaux. L'université est ainsi plus connectée à la recherche et moins centralisée. Dans les classe primaires, l'objectif est d'enrichir la mémoire collective. Cela ne doit pas empêcher de transmettre les instruments pour comprendre et pas pour juger. En ce sens, et pour revenir à la décision du 23 avril 2005, il est tout aussi dangereux d'enseigner les aspects positifs de la colonisation que les aspects négatifs. Dans les deux cas, on remet en cause l'autonomie de l'enseignant.
La question de l'immigration est l'objet de luttes constantes. Depuis les années 1980 et même depuis la IIIème République, l'immigration a toujours été envisagée comme un danger. A contrario, il a toujours existé un discours louangeur sur l'identité nationale. Cette question se joue parfois même sur la sémantique cf. travaux de G.Noiriel sur les manuels scolaire où on parle des "immigrants" aux Etats-Unis (vision positive de ces personnes qui apportent leur contribution au pays d'arrivée) et des "immigrés" en France (vision négative, ce serait l'équivalent du Gastarbeiter allemand, le travailleur qui repartira chez lui). L'idée d'une identité nationale n'est pas choquante en soi, tout dépend de la manière dont on la définit. Dès lors le "déni de mémoire" est tout aussi dangereux que le "terrorisme de la mémoire" où on imposerait UNE mémoire ou UN type de personnalisation.

L'utilisation de ces termes "immigration", "immigrés", etc. ne doit pas occulter le travail de déconstruction dont ils devraient faire l'objet. Les "immigrés" n'existent pas au sens où on ne peut pas supposer l'homogénéité de cette catégorie, elle se heurterait à la multiplicité des trajectoires et des expériences personnelles des individus à historiciser, d'où la nécessité d'impliquer d'autres matières dans ces analyses comme la sociologie.

La question de la "repentance" ne devrait pas se poser au chercheur, il peut pourtant la partager ou pas en tant que citoyen. Ce terme est issu de l'Eglise alors que l'objectif du chercheur est de mettre en avant les aspects contradictoires de chaque phénomène et pas de juger ("le monde ne subsiste que de contradictions" Voltaire, ça c'est de moi lol). Pour autant, l'image d'un chercheur qui travaille enfermé dans un bunker est aberrante. La spécificité du chercheur ne l'empêche pas d'être au courant des évolutions sociales et politiques et même d'y participer, tant qu'il veille constamment à s'autonomiser. C'est un travail permanent.

L'histoire aide à montrer que toutes les approches de l'immigration en termes de genre (rapports hommes/femmes), de stigmatisation, de problèmes sociaux, etc. ne sont pas des phénomènes nouveaux. Et ce n'est pas minimiser la douleur des concernés que de dire cela. Il ne s'agit pas non plus de se poser en porte-parole des élèves, mais de leur donner les moyens de s'engager, et de ne pas les laisser se poser en victime.

Pour ce qui est de la distinction entre le chercheur et l'expert. Elle est claire. Le chercheur n'a pas à discréditer les mouvements politiques existants (comme les Indigènes de la République par exemple) sous prétexte qu'ils contrediraient une "vérité historique". Un mouvement se crée avant tout avec les catégories dont il dispose.

La recherche doit se limiter à mettre en lumière la complexité de la réalité. C'est le projet de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration ( http://www.histoire-immigration.fr/ ) qui n'est pas tant destinée à prendre-par-la-main-les-petits-élèves-dont-les-parents-sont-immigrés-et-leur-enseigner-leur-histoire contrairement à ce qu'on pourrait croire. Elle vise surtout les élites et les acteurs publics.

Voilà voilà, désolée pour le style décousu
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trend
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MessageSujet: Re: Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?   Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration? EmptyVen 25 Mai - 14:41

Wa `aleykoum salâm,

inji a écrit:
La recherche doit se limiter à mettre en lumière la complexité de la réalité.

Belle phrase, qui va au-delà du contexte que tu cites!

Citation :
Voilà voilà, désolée pour le style décousu

Décousu ou pas, c'était très intéressant! Merci pour avoir partagé ça inji et les efforts pour l'écriture, n'hésites surtout pas à continuer à partager de cette manière!

Wa salâm.
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inji
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MessageSujet: Re: Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration?   Jeudi 24 mai: Comment enseigner l'histoire de l'immigration? EmptyVen 25 Mai - 22:47

Salaam

pas de mal, c'est rien. Dès que je peux, je le ferai inchâ Allâh


trend a écrit:


Belle phrase, qui va au-delà du contexte que tu cites!


C'est sûr.
Cette double face du chercheur est problématique à gérer, mais c'est aussi sa raison d'être, il faut donc l'assumer. Il peut parfaitement étudier scientifiquement les objets de luttes violentes même si c'est particulièrement lourd (comme l'islam, la banlieue, l'immigration, etc.) et même si on pense parfois que cette démarche serait impossible pour les chercheurs concernés car impliqués dans le monde étudié (musulmans, résidents de banlieues,descendants d'immigrés, etc. ça renvoie au sujet lancé par Qantara sur l'intellectualisme musulman) - tout se passe alors comme si les non-musulmans, ceux qui ne vivaient pas en banlieue et ceux qui n'avaient pas de parents immigrés étaient "hors du jeu". Cela est possible tant qu'il le fait avec honnêteté et modestie scientifique (tout ça fait très morale tout d'un coup lol), c'est-à-dire, par exemple, sans faire passer sa vision des choses et son opinion (forcément existante en tant que citoyen) pour une "vérité scientifique" sous couvert d'un discours scientifique (lorsqu'il s'exprime en tant que chercheur). Je crois que ce travers est la pire manipulation qui soit. Mais ceci ne l'empêche pas, encore une fois, de s'exprimer, de s'engager dans les débats politiques et sociaux, de se servir de ses connaissances et de ses travaux pour cela. Je sais pas si je suis claire Neutral

Par exemple, j'ai pu assister à un cours super intéressant sur les ouvrages de Fadela Amara http://www.amazon.fr/Ni-putes-soumises-Fadela-Amara/dp/2707141429 et Samira Bellil http://www.amazon.fr/Dans-lenfer-tournantes-Samira-Bellil/dp/2070429903 (mais on pourrait dire la même chose des bouquins un tantinet polémiques sur l'islam comme ceux de C.Fourest par exemple). Il n'était alors pas question de faire dans l'émotionnel en fustigeant les "machos de banlieues" ou a contrario dans le dénigrement en critiquant une quelconque "récupération" faite par les membres de Ni Putes Ni Soumises par exemple. Il ne s'agissait pas non plus d'essayer de savoir si ce qui était dit était vrai ou faux et de se poser en "avocat du diable" en s'armant d'analyses scientifiques mais alors forcément politisées. Il s'agissait plutôt de prendre ces ouvrages comme des objets sociologiques, de voir par exemple les méthodes mises en oeuvres par les auteurs pour transmettre leur témoignage. Tout ceci pourrait faire passer le chercheur pour un être particulièrement insensible à la souffrance de telle ou telle personne dans le cas de ces livres. Ce serait faux pour toutes les raisons données dans cette conférence par G.Noiriel. Seulement, il lui est nécessaire de distinguer ses positions lorsqu'il s'exprime, selon le public, le lieu et le but visé. Tout ceci pourrait aussi réduire le "charme" du chercheur. C'est le prix à payer je pense et c'est ce dont on se rend compte lorsqu'on côtoye de près ou de loin le monde de la recherche : la magie de la science se dissipe très rapidement, le rêve de faire découvrir aux mondes politique et médiatique la "vérité scientifique" sur tel ou tel thème disparaît tout aussi vite. Un bon chercheur doit être avant tout conscient des limites de son discours avant d'en voir l'étendue potentielle.

Vos avis m'intéressent puisque vous êtes certainement plus à même de traiter ce problème que moi

Salaam
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